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CEDEAO-Junte nigérienne : vers un assouplissement des sanctions ?

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La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) annonce la formation d’un comité présidentiel pour ouvrir le dialogue avec la junte du Niger. Les pourparlers prévus visent à établir des engagements concrets avant une éventuelle levée des sanctions imposées depuis le coup d’État de juillet. Un moment clé dans la quête de la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel et éviter une déstabilisation régionale.

Un comité présidentiel pour des négociations déterminantes

Ainsi, ce nouveau comité sera présidé par les leaders du Bénin, du Togo et de Sierra Leone. Omar Touray, président de la commission de la CEDEAO, a de même souligné l’importance de ces pourparlers avec le régime militaire nigérien. Selon lui, il évaluera les engagements du Conseil national de la sauvegarde de la patrie (CNSP). L’objectif étant d’aboutir à un possible assouplissement des mesures adoptées contre le Niger.

La condition de la CEDEAO

Pour la CEDEAO, la levée progressive des sanctions dépendra des résultats des négociations et de l’engagement du CNSP. Un engagement qui assurerait une transition rapide vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger. Omar Touray a d’ailleurs insisté sur la nécessité d’une «courte feuille de route pour la transition». Celle-ci viendra confirmer le désir de la CEDEAO de voir le Niger revenir à un régime civil de manière transparente.

Inquiétudes sur la multiplication des régimes militaires en Afrique de l’Ouest

Par ailleurs, la multiplication des régimes militaires en Afrique de l’Ouest suscite des inquiétudes au sein de la CEDEAO. En effet, outre le Niger, le Mali, la Guinée et le Burkina Faso ont aussi connu des putschs violents au cours de cette année. Le président nigérian, Bola Tinubu, a aussi dénoncé l’Alliance des États du Sahel (AES) créée par ces régimes. Et d’ajouter qu’il est essentiel de renouer le dialogue pour des transitions planifiées, réalistes et à court terme afin de préserver la démocratie.

Enfin, la CEDEAO entre dans une phase déterminante de négociations avec le régime militaire nigérien. Son objectif : rétablir l’ordre constitutionnel et éviter une déstabilisation régionale. Les résultats des discussions détermineront le sort des mesures punitives en place. L’ouverture de ce dialogue marque ainsi la volonté de la CEDEAO de favoriser la démocratie et la stabilité dans la région.