Temps de lecture : 2 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Économie / Caricature Turque

Caricature Turque

Temps de lecture : 2 minutes


Temps de lecture : 2 minutes

Au récent symposium de Jackson Hole aux États-Unis où il débattait avec ses pairs sur l’efficacité des instruments de politique monétaire, le gouverneur de la Banque centrale turque a dû faire profil bas. Et pour cause, son patron, Recep Tayyip Erdogan s’est autoproclamé gouverneur de la banque centrale, quitte à ruiner la crédibilité d’une institution patiemment construite ces vingt dernières années et le «renouveau» économique du pays.

Alors que l’inflation pulvérise des records à 79%, Erdogan a «consommé» trois gouverneurs de la Banque centrale en quatre ans, trop indépendants à son goût. De plus, un groupe de recherche composé d’économistes indépendants turcs, conteste ce chiffre et estime l’inflation à 176,4% !

Le tort de ces technocrates honnis par Tayyip Erdogan, c’est d’avoir voulu appliquer le «bon sens» monétariste en relevant les taux directeurs pour endiguer la hausse des prix. Le chef de l’État turc lui, ne l’entend pas de cette oreille «au nom de préceptes de sa religion qui seraient incompatibles avec une hausse des taux d’intérêt». C’est ce qu’il prétend. Il avait d’ailleurs contraint la banque centrale à abaisser ses taux de 5 points. Tant pis pour la défiance des marchés envers la monnaie turque qui s’est effondrée face au dollar quelques jours après la décision de l’économiste en chef de la Turquie, sans parler de la fuite de capitaux.

À la fois imam, gouverneur de la banque centrale et chef de l’État, Erdogan est la parfaite caricature de ces dirigeants, si nombreux en Afrique, frappés par l’usure du pouvoir et à court d’inspiration. Ils sont prêts à tout, quitte à laisser leurs pays dans un état de délabrement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Tchad : une centaine de morts lors d’affrontements entre chercheurs d’or

Tchad : une centaine de morts lors d’affrontements entre chercheurs d’or

Une centaine de personnes ont trouvé la mort il y a une semaine lors d’affr…

Le chef des armées soudanaises, Abdel-Fattah Burhan, a levé, dimanche 29 mai, l’état d’urgence imposé au pays à la suite du coup d’État qu’il a dirigé en octobre dernier. Cette décision est intervenue quelques heures après que le Conseil de sécurité et de défense, l’organe suprême de sécurité du Soudan, a recommandé la fin de cette mesure. Il a également appelé à la libération des détenus. Ces recommandations visent à faciliter le dialogue entre l’armée et le mouvement pro-démocratique. Plus tôt dans la journée du dimanche, l’envoyé des Nations Unies pour le Soudan, Volker Perthes, a exhorté les dirigeants du pays à lever l’état d’urgence. Il a aussi déploré le meurtre de deux personnes lors de la répression des manifestants pro-démocratie du samedi 28 mai.

Soudan : le général al-Burhan lève l’état d’urgence

Le chef des armées soudanaises, Abdel-Fattah al-Burhan, a levé, dimanche 29…

Agriculteur africain

Économies africaines : la lourde facture des crises successives et du changement climatique

Les ministres des finances et les banquiers centraux africains sont reparti…

Afrique : l’esprit de la charte de Casablanca

En 1960, le Maroc indépendant était déjà engagé pour la cause africaine. Le…

Sénégal : limogeage du ministre de la Santé après la mort de 11 bébés dans un incendie

Sénégal : limogeage du ministre de la Santé après la mort de 11 bébés dans un incendie

Au Sénégal, 11 nouveau-nés sont morts dans un incendie qui s’est déclaré à …

UA : la situation humanitaire de l’Afrique est "alarmante"

UA : la situation humanitaire de l’Afrique est « alarmante »

Les dirigeants de l’Union africaine (UA) se réunissent, vendredi 27 et same…