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Cameroun : Paul Biya a célébré ses 40 ans de présidence

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Le président camerounais Paul Biya lors d'une conférence de presse conjointe avec le président français au palais présidentiel de Yaoundé, le 26 juillet 2022. © Ludovic Marin, AFP

Lorsque Paul Biya a pris la tête du Cameroun, Ronald Reagan était président et l’Union soviétique était à une dizaine d’années de son éclatement. Le Camerounais, âgé de 89 ans, a célébré, dimanche 6 novembre, ses 40 ans de règne. Il est devenu l’un des dirigeants ayant la plus longue carrière au monde. Cette longue présidence souligne la main de fer qu’il a sur le pouvoir du pays et le soutien de ses fidèles qui occupent des postes clés.

Pendant sept ans, Paul Biya avait assumé les responsabilités de premier ministre. Il est ensuite entré dans le palais présidentiel le 6 novembre 1982, devenant ainsi le deuxième chef d’État depuis l’indépendance du Cameroun de la France en 1960.

Son emprise sur le pays ces quatre dernières décennies démontre ses capacités à gérer un pays confronté à de graves problèmes sociaux, politiques et sécuritaires. De plus, cette nation fait face et tente de lutter contre ses grandes disparités économiques.

Ses surnoms au sein de la population sont « Popol », une forme avunculaire de Paul, et « Le Sphinx », qui témoigne de son habileté. «Il suffit que vous perdiez la tête pendant une seconde, et c’en est fini de vous», avait précisé Biya à un journaliste en 1986.

En octobre 2018, il a remporté un septième mandat consécutif. Cette victoire a fait suite à des élections entachées d’allégations de fraude, d’un faible taux de participation et de violences séparatistes dans les régions anglophones du Cameroun. Paul Biya a ainsi été déclaré vainqueur avec 71,28 % des voix.

Après la chute du Zimbabwéen, Robert Mugabe, en 2017, Biya est devenu le plus vieux président d’Afrique. Il est aussi le dirigeant qui a servi le plus longtemps après le Guinéen équatorial, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qui a pris le pouvoir en 1979. Par ailleurs, ces dernières années, il a réprimé toute opposition, politique et armée. Des actions qui lui ont valu de rares critiques de la part des Nations unies et des capitales occidentales.

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