Burkina Faso : un soldat et un civil tués dans l’attaque d’une mine d’or
Des militaires burkinabè portent un cercueil d'un soldat dans la section militaire du cimetière de Gounghin à Ouagadougou,, après la mort dudit soldat lors de l'attaque d'un camp de gendarmerie au Burkina Faso © AFP
Des hommes armés non identifiés ont attaqué une mine d’or près de Ouahigouya, dans le nord du Burkina Faso. Cet attentat, mené dans la matinée du 10 juin, a fait deux morts : un soldat et un civil burkinabè.
Une source sécuritaire a déclaré que «vers 4h30 (GMT et heure locale), plusieurs dizaines d’individus armés, probablement des terroristes, ont attaqué la base de sécurité de la mine d’or de Karma, près de Ouahigouya».
«Le bilan provisoire fait état d’un soldat tué et d’un civil décédé suite à cette violente attaque, qui a été contré par les forces de sécurité», a précisé la même source. Cette dernière ajoute que cinq personnes ont été blessées, dont deux sont dans un état critique, et évacuées vers l’hôpital de Ouahigouya.
Un ouvrier a expliqué à l’AFP que l’attaque avait duré près d’une heure et que les ouvriers ont ensuite été évacués du site vers Ouahigouya.
La mine en question était exploitée par la société canadienne Endeavour Mining jusqu’à mars 2022. Le consortium burkinabé Néré Mining a par la suite acheté ce site, dont la production a atteint 88.000 onces d’or en 2021, à 25 millions de dollars.
Notons que lundi dernier, une autre mine d’or à Bongou (Est) a été visée par des tirs d’obus. Et la veille, un soldat avait été blessé dans l’attaque d’un convoi logistique de cette mine.
Le Burkina Faso, notamment ses régions du Nord et de l’Est, est depuis 2015 la cible de plusieurs attaques terroristes. Ces offensives sont souvent revendiquées par les mouvements affiliés à Al-Qaïda et Daech, et ont fait plus de 2.000 morts et 1,8 million de déplacés en près de sept ans.