Burkina Faso : l’assemblée adopte une loi d’amnistie pour les auteurs du coup d’Etat de 2015
L’Assemblée législative de transition du Burkina Faso a adopté la loi portant amnistie et conditions d’octroi de la grâce amnistiante concernant uniquement les faits survenus les 15 et 16 septembre 2015. Ils sont 67 députés a avoir approuvé ce projet de loi contre trois abstentions sur 70 votants.
Le ministre de la Justice, Rodrigue Bayala, a précisé que cette loi ne porte que sur la tentative de coup d’État perpétrée par l’ex-régiment de sécurité présidentielle, la garde prétorienne de l’ancien président Blaise Compaoré.
Selon lui, cette loi n’est pas une remise en cause des acquis du putsch de septembre 2015. Elle vise les faits. «Même si c’est une seule personne que cela vise», a-t-il expliqué.
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Pour bénéficier de cette amnistie, les personnes intéressées devront adresser une demande au chef de l’État burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré. Les autorités examineront alors si les candidats remplissent notamment deux conditions : faire preuve d’engagement dans la lutte antiterroriste et ne pas constituer de danger pour les institutions, les biens et les personnes.
Il a ajouté que cette grâce amnistiante annulera, une fois accordée, toutes les poursuites ou condamnations contre l’intéressé. Et celles-ci ne seront pas mentionnées dans sa carrière.
Pour rappel, le 15 et 16 septembre 2015, des militaires ont tenté de renverser les autorités de la transition au Burkina, avant d’être défaits par la population et des soldats loyalistes deux semaines plus tard.
Les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé ont été accusés d’être les principaux instigateurs du coup d’Etat qui avait fait 14 morts et 270 blessés. Ils ont été condamnés respectivement à vingt ans et dix ans de prison ferme.