Burkina Faso : des dizaines de morts suite à l’attaque d’une mosquée
Le Burkina Faso a été le théâtre d’une série d’attaques sanglantes dimanche, illustrant la montée en puissance de la violence terroriste dans la région. À l’aube, une mosquée à Natiaboani, une commune rurale de l’est, a été le site d’une tragédie où des dizaines de fidèles musulmans ont perdu la vie sous les balles d’assaillants armés. Les victimes, majoritairement des hommes réunis pour la prière du matin, ont été prises pour cible dans un acte de violence brutale.
Dans le même élan de terreur, une église catholique dans le nord du pays a également été attaquée pendant la messe dominicale. Selon le vicaire général du diocèse de Dori, l’abbé Jean-Pierre Sawadogo, cette attaque a coûté la vie à au moins quinze fidèles et en a blessé deux autres. Ces incidents marquent une escalade inquiétante de la violence, touchant des lieux de culte de différentes confessions.
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Le Burkina Faso face à l’adversité des attaques coordonnées
Les forces de sécurité et les civils engagés dans la défense du territoire n’ont pas été épargnés. Des attaques coordonnées ont visé des détachements militaires à Tankoualou et près de Kongoussi, ainsi qu’un bataillon mixte dans la zone de Ouahigouya. Ces assauts, qualifiés d’«attaques d’envergure» par les sources locales, témoignent de la détermination des assaillants, qui ont aussi causé d’importants dégâts matériels.
En réponse à cette vague de violence, les forces armées burkinabè ont lancé une contre-offensive, appuyée par des moyens aériens. Cette riposte a permis de neutraliser plusieurs centaines de terroristes, selon des sources sécuritaires, soulignant l’intensité des affrontements dans cette région déjà fortement éprouvée par les conflits.
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une insécurité grandissante, avec des attaques récurrentes attribuées à des groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda et Daech. Ces violences ont entraîné la mort de près de 20.000 personnes et forcé plus de deux millions de résidents à quitter leurs foyers, plongeant le pays dans une crise humanitaire et sécuritaire profonde. Les événements de dimanche ne font qu’exacerber la situation, mettant en lumière la fragilité de la paix dans cette région tourmentée.