Burkina Faso : 79 corps retrouvés après l’attaque terroriste du weekend dernier
Au Burkina Faso, les soldats ont, jusqu’à présent, retrouvé 79 corps après une attaque terroriste survenue le weekend dernier à Seytenga, dans la province de Seno, dans le nord du pays.
Selon le gouvernement, au moins 100 personnes ont été tuées, peut-être même 165, dans cet attentat. Il s’agit de l’offensive la plus meurtrière depuis au moins un an dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui lutte contre une insurrection menée par des groupes liés à Al-Qaïda et à Daech. Un deuil national de trois jours a d’ailleurs été annoncé.
Pour le moment, aucun groupe extrémiste n’a revendiqué l’attaque du weekend dernier. Durant cette dernière, des assaillants non identifiés ont d’abord ciblé un poste de police militaire à Seytenga, un département de la province de Seno, tuant 11 gendarmes.
La police militaire s’était ensuite retirée dans la capitale régionale, Dori, pour se regrouper, ne laissant personne au poste de sécurité lorsque des hommes armés sont revenus deux jours plus tard et ont assassiné des dizaines de civils.
Le gouvernement burkinabè a déclaré que la recherche des corps se poursuivait dans chacune des maisons de Seno. L’opération est lente, car les soldats soupçonnent les terroristes d’avoir laissé des engins explosifs improvisés derrière eux.
La même source a déploré que plus de 3.000 personnes, principalement des enfants, soient arrivées à Dori le 13 juin, après avoir fui ladite attaque.
Un coordinateur de projet pour l’organisation médicale Médecins sans Frontières (MSF) à Dori a de son côté noté que le nombre des déplacés dépasse 6.800 et que certains présentent de graves lésions et blessures par balle.