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Bretton-Woods

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Un des thèmes majeurs abordés aux récentes assemblées du groupe de la Banque africaine de Développement (BAD), qui se sont achevées vendredi 31 mai à Nairobi, était la réforme du système financier international. Pour faire simple, il s’agit d’apporter des améliorations aux rôles respectifs du FMI, de la Banque mondiale et des banques régionales de développement afin de tenir compte de la cartographie actuelle de l’économie mondiale.

Sur le principe, il y a consensus sur la nécessité de rénover l’architecture et le fonctionnement des institutions de Bretton-Woods. Mais, c’est sur le contenu et l’ampleur de la réforme que les objectifs divergent. Pour les Africains et la plupart des économies émergentes, toute réforme du FMI et de la Banque mondiale doit d’abord viser la simplification de l’accès aux marchés internationaux des capitaux.

Dans les capitales des BRICS, de Moscou à Brasilia en passant par Pékin, l’agenda est tout autre. Pour ces pays, réformer l’architecture financière internationale passera inévitablement par la réduction de l’influence américaine. Pour des raisons géopolitiques, leur objectif stratégique sur lequel les Africains auraient tort de s’aligner, est de mettre fin à l’hégémonie du dollar et d’en finir avec le « privilège exorbitant » des États-Unis. Le problème, c’est qu’on ne dédollarise pas l’économie mondiale en claquant les doigts. Le billet vert représente encore 59% des réserves de change dans le monde, 53 ans après l’abandon de la convertibilité du dollar en or. Pour être audibles, les pays africains devraient d’abord commencer par améliorer la qualité de leur signature et leur profil de risque.

Ce n’est pas de la faute du FMI, ni de la Banque mondiale s’ils ont du mal à lever des financements sur le marché.