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Boulangers
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Nous avons délibérément choisi de dénoncer dans ces colonnes les «boulangers», ces dirigeants dont le mensonge et la ruse tiennent lieu de mode de gouvernement. Vladimir Poutine, le maître du Kremlin, est un spécialiste dans l’art de rouler ses interlocuteurs dans la farine. Fidèle à sa réputation, il a de nouveau dupé la délégation de dirigeants africains qui conduisait «une mission de paix» à Kiev et à Saint-Pétersbourg.
Par naïveté, mais également par quête d’un certain prestige, Macky Sall (Sénégal), Hakainde Hichilema (Zambie), Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud) et Azali Assoumani (Comores et président en exercice de l’Union africaine), ont cru pouvoir obtenir une inflexion de l’ex-agent du KGB sur sa guerre contre l’Ukraine. Résultat, ils sont la risée de l’opinion qui se moque sur les réseaux sociaux que «ces pompiers ne se soient pas occupés avant tout du feu qui embrase de nombreux pays Afrique».
Prudents, l’Égyptien Al-Sissi et l’Ougandais Museveni, qui a prétexté la covid-19, se sont désistés, ne voulant pas se faire duper par Moscou.
Les autres boulangers de la semaine sont à chercher au Soudan et au Mali. Voilà plusieurs semaines que les deux voyous soudanais, le chef de la junte, le Général Abdel Fattah Al-Burhane et son rival, le chef des Forces paramilitaires, Mohamed Hamdane Daglo signent un cessez-le-feu qu’ils violent dans la minute qui suit. Les diplomaties saoudienne et américaine qui négocient cette trêve humanitaire, ne savent plus où donner la tête.
À Bamako, la junte organise ce dimanche 18 juin un référendum constitutionnel qui ouvrirait à son chef, le Colonel Assimi Goïta, la voie de se maintenir au pouvoir au mépris de l’engagement pris dans la charte de la transition. Pas certain que les Maliens mangent ce pain sans broncher.