Blinken au Rwanda : tensions au Congo et droits de l’Homme au menu
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, s’est rendu, mercredi 10 août à Kigali (Rwanda), pour la dernière étape de sa tournée africaine.
Lors de sa visite, il a appelé les gouvernements congolais et rwandais à cesser de soutenir les groupes armés dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
À l’issue de ses discussions avec le président rwandais, Paul Kagame, le responsable américain a déclaré qu’«il existe des rapports crédibles sur un soutien aux groupes armés par toutes les parties, y compris les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) par les forces congolaises et le M23 par les forces rwandaises».
«Notre position est claire : le soutien à tout groupe armé doit cesser. Il ne s’agit pas d’un groupe contre un autre. Le principe de base est qu’il ne devrait pas y avoir de soutien venant des gouvernements et des forces armées aux groupes armés comme le M23 et les FDLR», a ajouté le chef de la diplomatie américaine.
Par ailleurs, Blinken a exprimé les «graves inquiétudes» de Washington en matière de droits de l’Homme au Rwanda. Il a également souligné «les préoccupations» américaines concernant «le manque de garanties de procès équitable» fournies à Paul Rusesabagina.
Cet opposant au régime de Paul Kagame purge depuis l’an dernier une peine de 25 ans de prison pour terrorisme et dispose d’un statut de résident permanent aux États-Unis. Il vivait depuis 1996 en exil aux États-Unis et en Belgique, avant d’être arrêté à Kigali en août 2020 dans des circonstances troubles, à la descente d’un avion qu’il pensait à destination du Burundi.