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Bissau : l’UEMOA lève la suspension du Mali de ses institutions

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La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s'est réunie en session extraordinaire, le samedi 8 juillet 2023 à Bissau © DR

L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a annoncé la levée de la suspension du Mali de ses organes et institutions, décidée en janvier 2022 pour sanctionner l’intention de la junte de se maintenir au pouvoir encore plusieurs années.

L’UEMOA a pris cette décision lors d’une session extraordinaire qui s’est tenue samedi en Guinée-Bissau, indique, dimanche 9 juillet, l’UEMOA dans un communiqué signé par le président en exercice de l’UEMOA, Mohamed Bazoum.

«Concernant le Mali, la Conférence a décidé de la levée de sa suspension des organes et institutions de l’UEMOA prise le 9 janvier 2022», souligne le communiqué final rendu public au terme de la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union tenue à Bissau.

Une batterie de mesures contre le Mali

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’UEMOA avaient imposé en janvier 2022 une batterie de mesures économiques et diplomatiques vigoureuses à l’encontre du Mali pour sanctionner l’intention des militaires de se maintenir au pouvoir pendant cinq ans.

La CEDEAO a levé les sanctions commerciales et financières en juillet 2022, validant le nouveau calendrier proposé par les autorités maliennes d’une période de transition allant jusqu’à mars 2024. Le Mali a, en outre, été suspendu des organes décisionnels de la CEDEAO après la prise de pouvoir par des militaires en 2020.

Pour rappel, le chef de la junte malienne, Assimi Goita, a pris le pouvoir en août 2020, puis a mis en place un gouvernement intérimaire dirigé par des civils. En mai 2021, il a déposé ces dirigeants civils lors d’un second coup d’État, prêtant ensuite serment en tant que président par intérim.

En juin, les Maliens ont approuvé à une écrasante majorité le projet de nouvelle Constitution, étape importante sur le chemin censé aboutir en mars 2024 à un retour des civils à la tête du pays.

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