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Bissau : le président du Nigeria élu à la tête de la CEDEAO

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Bola Tinubu, président de la République fédérale du Nigeria © DR

Les chefs d’État d’Afrique de l’Ouest ont choisi, dimanche 9 juillet, le nouveau président nigérian, Bola Tinubu, pour diriger l’an prochain la CEDEAO, leur bloc régional, en remplacement du dirigeant bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo.

Lors d’un sommet à Bissau après avoir été nommé président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Tinubu a déclaré que la démocratie était «la meilleure forme de gouvernement», bien qu’elle soit «très difficile à gérer». «Nous en avons besoin pour être un exemple pour le reste de l’Afrique et du monde», a-t-il déclaré.

«Nous ne permettrons pas qu’il y ait coup d’État après coup d’État en Afrique de l’Ouest», a-t-il ajouté.

Des sanctions majeures planent sur trois membres de la CEDEAO

Trois membres de la CEDEAO (le Mali, la Guinée et le Burkina Faso) ont subi cinq coups d’État depuis 2020.

Omar Alieu Touray, président de la commission de la CEDEAO, a exhorté les juntes de ces pays à respecter les délais convenus pour remettre le pouvoir à des dirigeants civils. «Dans le cas où le temps imparti pour la transition échoue, des sanctions majeures pourront tomber», a-t-il assuré.

Samedi 8 juillet, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a accepté de lever la suspension du Mali de ses organes et institutions, décidée en janvier 2022 pour sanctionner l’intention de la junte de se maintenir au pouvoir plusieurs années.

Aussi, la CEDEAO avait imposé une série de mesures à l’encontre de l’État du Sahel, mais les a levées en juillet 2022 après que la junte avait accepté une transition en mars 2024.

Une commission chargée de la sécurité au Mali

Omar Alieu Touray a relevé, dimanche, que la CEDEAO avait mis en place une commission chargée d’examiner les options en matière de sécurité au Mali, alors que les Nations Unies mettent un terme à leur mission de maintien de la paix dans ce pays, qui dure depuis dix ans. «Cette commission dispose de 90 jours pour réfléchir et faire des propositions», a-t-il précisé.

Il est à noter que le Mali est en proie depuis 2012 à une crise sécuritaire profonde, nourrie par des groupes terroristes. Partie du nord, elle s’est propagée au centre du pays et au Burkina Faso et au Niger voisins.

Tinubu, qui a prêté serment en mai en tant que président de la plus grande économie d’Afrique, a déclaré que les membres de la CEDEAO poursuivraient une intégration économique «inclusive» au cours de l’année à venir. «Nous devrions avertir les exploiteurs que notre peuple a suffisamment souffert», a-t-il soutenu.

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