BCEAO : accélération de l’inflation dans l’Uemoa
Le dernier bulletin mensuel des statistiques de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) indique un taux d’inflation en glissement annuel de 6,8% en mai 2022, contre 6,6% en mars 2022.
Il en ressort aussi que la composante « Produits alimentaires » a contribué à 5,3 points à l’exacerbation de l’inflation totale. Les fonctions « Logement » et « Transports » ont pour leur part contribué chacune à 0,4 point.
Par ailleurs, la BCEAO prévoit une aggravation de l’inflation dans l’Union économique monétaire ouest-africaine (Uemoa). Elle estime que cette dernière va intervenir en raison de deux facteurs principaux. Il s’agit en premier de la baisse de la production vivrière de la campagne agricole 2021-2022. Et en deuxième, cette détérioration fait suite à la persistance des difficultés d’approvisionnement des marchés, inhérentes aux incidences des crises sécuritaire et politique dans certains pays de la zone.
En se basant sur ses données prévisionnelles, la Banque s’attend à une hausse à 6,2% du taux d’inflation, à savoir dans un intervalle de 5,9% à 6,5%, selon les scénarios baissier et haussier.
Cependant, la BCEAO envisage une éventuelle baisse en 2023 à la suite d’une hausse de la production vivrière lors de la campagne agricole 2022-2023. Ainsi, le taux d’inflation, en moyenne annuelle, devrait s’établir à 3,2% et se situerait dans une fourchette de 2,6% à 3,7% selon les scénarios alternatifs.
Pour rappel, l’Uemoa a depuis longtemps été considérée comme championne dans la maîtrise de l’inflation. Elle avait effectivement affiché un taux de 2,1% en 2020 après un -0,7% et un 1,2% en 2018.