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Barrage sur le Nil : reprise des négociations entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan
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L’Égypte a annoncé, dimanche 27 août, qu’elle avait entamé de nouvelles négociations avec l’Éthiopie et le Soudan concernant le méga-barrage éthiopien sur le Nil, une centrale hydroélectrique considérée comme cruciale par Addis-Abeba, mais perçue comme une menace par Le Caire et Khartoum.
Ces pourparlers en cours au Caire visent à aboutir à un accord prenant en compte les intérêts et les préoccupations des trois pays, d’après le ministère égyptien de l’Eau et de l’Irrigation.
Le ministre égyptien, Hani Sewilam, a souligné l’importance de mettre fin aux mesures unilatérales, alors qu’en juin, l’Éthiopie avait lancé la quatrième phase de remplissage de son réservoir de méga-barrage.
Un conflit régional
Le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (Gerd), évalué à environ 3,5 milliards d’euros, est un enjeu vital pour Addis-Abeba. Les travaux, débutés en 2011, ont toutefois déclenché un conflit régional, l’Égypte et le Soudan craignant une réduction de leur part d’eau du Nil.
En juillet, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, s’étaient donné quatre mois pour parvenir à un accord sur le remplissage et l’exploitation du barrage. Cette décision avait été prise en marge d’un sommet de dirigeants africains consacré à la guerre en cours au Soudan.
Les négociations antérieures sur le barrage n’avaient pas débouché sur un accord, étant interrompues en avril 2021. L’Égypte considère ce barrage comme une menace existentielle, car elle dépend à 97% du Nil pour ses besoins en eau.
Le méga-barrage, mesurant 1,8 km de long et haut de 145 mètres, vise à doubler la production électrique éthiopienne actuelle, à laquelle seulement la moitié de ses quelque 120 millions d’habitants ont accès.