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BAD : le changement climatique coûte à l’Afrique 15% de son PIB par habitant

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Image d'illustartion © Neil Palmer/CIAT/Flickr

Kevin Urama, économiste en chef par intérim de la Banque africaine de développement (BAD), a déploré que l’Afrique perde entre 5 et 15% de croissance annuelle de PIB par habitant en raison du changement climatique. Un constat alarmant que l’expert a révélé lors de son intervention, mercredi dernier, à une table ronde du Forum de coopération internationale d’Égypte (Egypt-ICF 2022). Il a indiqué qu’une mobilisation de 1 600 milliards de dollars entre 2022 et 2030 est nécessaire pour que les pays africains puissent respecter leurs engagements nationaux et combler le «déficit de financement climatique».

«Collectivement, les pays africains n’ont reçu que 18,3 milliards de dollars de financement climatique entre 2016 et 2019», a précisé l’économiste en chef de la BAD au Caire. Cela entraine un déficit de financement climatique pouvant parfois s’élever à 1288,2 milliards de dollars par an (entre 2020 et 2030).

Bien qu’elle ne soit responsable que de 3% des émissions mondiales, c’est bien l’Afrique qui pâtit le plus du poids de la crise climatique mondiale. «La communauté internationale doit respecter son engagement de débloquer 100 milliards de dollars pour aider les pays en développement et les économies africaines à atténuer les effets du changement climatique et à s’y adapter», a lancé Urama.

Si ce financement devait accélérer la transition de l’Afrique vers une énergie propre grâce au recours aux énergies renouvelables, le responsable de la BAD estime que le gaz doit être inclus dans ce plan de transition énergétique.

Les précisions de l’économiste sur l’utilisation continue du gaz font écho à la recommandation d’un comité technique de l’Union africaine, qui a proposé une stratégie régionale promouvant le gaz fossile et l’énergie nucléaire comme sources d’énergie « verte ».

Toutefois, la lutte contre le changement climatique «ne peut reposer sur le gouvernement seul ni sur le secteur privé seul, mais il s’agit d’une intégration entre le gouvernement, la société civile et le secteur privé», a ajouté Yasmine Fouad, ministre égyptienne de l’Environnement. Joignant sa voix à celle de la responsable égyptienne, Ghada Wally, directrice exécutive de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, a affirmé que «les femmes et les jeunes sont parmi les meilleurs atouts de l’Afrique» dans la lutte pour faire progresser le développement durable sur le continent.

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