Temps de lecture : 2 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Économie / BAD : l’Afrique a besoin de 424 milliards de dollars pour se remettre de la crise sanitaire

BAD : l’Afrique a besoin de 424 milliards de dollars pour se remettre de la crise sanitaire

Temps de lecture : 2 minutes


Temps de lecture : 2 minutes

Les États africains ont besoin de 424 milliards de dollars cette année pour les aider à faire face aux effets dévastateurs de la pandémie du coronavirus, affirme Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD).

Après des décennies de progrès dans la lutte contre la pauvreté sur le continent, la Covid-19 a en effet plongé 30 millions d’Africains dans la «pauvreté extrême» en 2020. De plus, la guerre de la Russie en Ukraine a exacerbé l’inflation et a exposé des millions de personnes à la famine. La flambée des prix, conjuguée au ralentissement de la croissance économique, accroît également l’endettement de la région.

«Nous ne devons pas minimiser l’impact de la Covid-19 sur les économies africaines», a déclaré Adesina dans une interview à la radio Bloomberg. «Nous devons élargir l’espace fiscal des pays africains. Deuxièmement, nous devons nous attaquer à toute la question de la dette, vous ne pouvez pas courir vers le haut d’une colline en portant un sac à dos de sable sur votre dos», a-t-il recommandé.

Du Ghana à la Zambie, de multiples nations africaines ont d’ailleurs fait appel au Fonds monétaire international (FMI) pour revoir à la baisse leur dette et pour financer leurs budgets publics. Ces pays déplorent aussi que la guerre en Ukraine ait aggravé leur situation alors qu’ils se remettaient à peine de la pandémie.

Notons que les prix mondiaux des denrées alimentaires ont atteint un niveau record après l’invasion de la Russie, le 24 février, qui a perturbé les exportations de céréales et d’huile végétale. Cette situation a envenimé la crise alimentaire qui touche principalement l’Éthiopie, le Kenya et la Somalie. L’Afrique dépend de la Russie et de l’Ukraine pour environ 41% de son blé et de son maïs, a expliqué Akinwumi Adesina.

Par ailleurs, poursuit-il, le plan de 1,5 milliard de dollars de la BAD pour stimuler la production aidera les agriculteurs du continent à produire 30 millions de tonnes de nourriture. Et de conclure que les obstacles à l’importation d’engrais risquent de réduire la productivité de 50%.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Madagascar : faible participation au 1ᵉʳ tour de la présidentielle

Jeudi, Madagascar a connu le premier tour de son élection présidentielle da…

Burundi : la fraude, ce fléau incurable

Burundi : la fraude, ce fléau incurable

Au Burundi, le président Évariste Ndayishimiye s'est exprimé au sujet de ce…

Kenya : comment lutter contre la pollution plastique ?

Kenya : comment lutter contre la pollution plastique ?

175 pays sont réunis au Kenya cette semaine pour discuter des moyens de lut…

Côte d’Ivoire : taxation nulle sur les produits alimentaires en 2024

En réponse aux fortes tensions pesant sur les prix locaux, l'État ivoirien …

Forum africain du tourisme : investissements, durabilité et innovation

2ᵉ Forum africain du tourisme : investissements, durabilité et innovation

Le Conseil régional du tourisme de Casablanca Settat (CRTCS) annonce la 2ᵉ …

Sur la route de Kidal

Mali : l’armée reprend le contrôle de la ville stratégique de Kidal

Dans une offensive stratégique longtemps attendue, l’armée malienne a repri…