Avec la transition écologique, la ruée vers les minerais critiques
Cobalt, nickel, lithium… Le continent africain regorge des minerais que l’on dit critiques, car nécessaires à la transition écologique. Ils sont essentiels pour les énergies renouvelables et les technologies propres (batteries électriques, panneaux solaires, éoliennes, etc.) Une course à ces métaux stratégiques est donc lancée. Une thématique qui était au cœur du 16e forum de l’OCDE sur les chaînes d’approvisionnement responsables en minerais qui s’est tenu à Paris fin avril.
Mukasiri Sibanda représente l’ONG zimbabwéenne Green Governance Zimbabwe Trust, spécialiste de l’environnement et des ressources naturelles. Pour lui, aucun doute, il y a une ruée vers les minerais critiques.
«Nous nous sommes rendus compte que dans certaines régions où il n’y avait pas d’exploitation, l’intérêt a grandi d’un coup à cause du lithium», explique Mukasiri Sibanda «Comme en décembre dernier à Mberengwa où l’on a assisté à l’arrivée de plus de 5.000 mineurs artisanaux. Nous avons également vu l’arrivée de gros investissements, principalement de la part de Chinois, mais aussi du Royaume-Uni et de l’Australie. L’intérêt est donc vraiment énorme.»
Les yeux rivés sur la République démocratique du Congo au forum de l’OCDE consacré aux chaînes d’approvisionnement responsables en minerais, une forte délégation congolaise s’est déplacée. «Vous êtes sans ignorer que tous les regards sont tournés vers notre pays avec les minerais de transition énergétique», souligne Godard Motemona Gibolum. Il est le vice-ministre des Mines de RDC. Le vice-ministre sort d’une réunion avec de possibles partenaires chinois.