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Illustration de l'éditorial sur la CAN 2025 © Lebrief

Chassez le naturel… Le spectacle auquel se sont livrées cette semaine les instances de gestion du football africain est tout simplement catastrophique, voire mortel. La cacophonie, et le mot est faible, autour du report ou pas, de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue en 2025 au Maroc, est une preuve de plus que l’improvisation continue de faire des ravages à la Confédération africaine du football (CAF). Quelle mouche a-t-elle piqué ses dirigeants pour envisager de décaler la plus prestigieuse compétition sportive du continent à l’hiver 2026 alors qu’elle était prévue du 15 juin au 13 juillet 2025 ?

C’est le secrétaire général de la CAF, Véron Mosengo-Omba, qui l’a révélé à nos confrères de la BBC avant d’être précipitamment démenti. Un démenti auquel personne ne croit, car ce responsable ne se serait jamais permis de se confier aux médias sans s’en référer à sa hiérarchie. «Il n’est pas envisageable de fixer la CAN juste après la Coupe du monde des clubs qui se tiendra du 15 juin au 13 juillet 2025 aux États-Unis, car les joueurs de 4 clubs africains qui y participeront, seraient au bout du rouleau», justifie le secrétaire général de la CAF. Un argument bidon qui risque de ruiner tout le capital-confiance engrangé ces dernières années par le football africain. C’est un peu comme si un ministre de l’Enseignement supérieur décalait les sessions d’examen de juin à septembre au motif que tous les concours d’accès à la Fonction publique se déroulent en juillet !

La CAF vient ainsi de marquer un but contre son camp.

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