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Aucune obligation cotée enregistrée sur la Bourse d’Alger en 15 ans

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Bourse d’Alger. © DR

L’année dernière, aucun emprunt obligataire coté n’a été enregistré sur la Bourse d’Alger, rapporte l’Autorité du marché financier algérien dans son rapport annuel 2023 publié le dimanche 6 octobre 2024. Cette inactivité sur le marché des obligations cotées perdure depuis 15 ans déjà.

L’Autorité du marché financier algérien a annoncé qu’aucun emprunt obligataire coté n’a été enregistré sur la Bourse d’Alger en 2023 dans un rapport publié dimanche dernier. Selon le document, cette inactivité sur le marché des obligations cotées perdure depuis 15 ans déjà.

Il faut remonter en 2009 pour voir la dernière émission d’emprunt obligataire cotée sur la bourse d’Alger. À cette époque, la bourse n’a enregistré qu’une seule opération d’émission d’emprunt obligataire, à savoir celle de l’entreprise privée ETRHB Haddad, spécialisée dans la réalisation des travaux routiers et la fourniture de matériaux de construction. Alors qu’elle se présentait pour la première fois sur le marché obligataire, elle a réussi à lever près de 6 milliards de dinars algériens (45,03 millions de dollars) pour financer divers investissements (travaux publics, bitumes et autres).

Pour les analystes, cette situation s’explique en partie par le fait que les émetteurs préfèrent échanger des titres obligataires sur le marché dit «de gré-à-gré», délaissant ainsi le marché boursier. Ce point de vue s’est vérifié l’année dernière avec deux emprunts émis sur le marché obligataire institutionnel hors bourse. Il s’agissait de titres émis par le Fonds national d’investissement (FNI), pour une valeur cumulée de 160 milliards de dinars, et arrivant à échéance en novembre 2024. Maghreb Leasing Algérie a émis quant à elle un emprunt de 3 milliards de dinars, (assorti d’une maturité de 5 ans et d’un taux d’intérêt annuel de 5,20 %) sur le marché obligataire corporatif, en vue de financer son activité de crédit-bail.

Face à la stagnation du marché obligataire coté, le président de la Cosob avait envisagé, en janvier dernier, de mettre en place des mesures d’incitation fiscale à destination des investisseurs institutionnels sur ce marché. Il avait également proposé de plafonner les crédits octroyés aux entreprises, afin de les encourager à se tourner davantage vers le marché obligataire.

Par ailleurs, le rapport annuel de la Cosob indique que, au 31 décembre 2023, seulement quatre sociétés étaient cotées en bourse : Alliance Assurances, Biopharm, Saidal et EGH Chaîne El Aurassi. Le compartiment PME de la Bourse d’Alger ne compte qu’une entreprise cotée depuis 2018 : AOM Invest spa. Le document souligne également que, 27 ans après sa création, la Bourse d’Alger reste l’une des plus petites places financières d’Afrique, avec une capitalisation de 71,8 milliards de dinars au 31 décembre 2023, soit moins de 0,5% du PIB national.

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