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Angola : une élection sous hautes tensions
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Les Angolais se dirigent ce 24 août vers les bureaux de vote pour élire leur prochain président. La course s’annonce très serrée, alors que la principale coalition d’opposition affiche de grandes chances de victoire. C’est une première pour l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA), soutenue par des millions de jeunes en colère qui étaient laissés pour compte, malgré l’essor pétrolier du pays.
Le parti au pouvoir, le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), reste favori, malgré la montée en force de l’UNITA. Si cette dernière venait à remporter ce scrutin, elle pourrait modifier la dynamique des relations internationales du pays, voire même opter pour des liens beaucoup moins amicaux avec la Russie. Dirigée par Adalberto Costa Junior, l’opposition avait d’ailleurs condamné « l’invasion de l’Ukraine par la Russie ». Et Costa Junior s’est également rendu à Bruxelles et à Washington pour conclure des partenariats avec d’autres pays occidentaux, et ce, avant les élections.
Il faut préciser que depuis son indépendance du Portugal en 1975, l’Angola est gouverné par le MPLA, dirigé depuis 2017 par le président Jaoa Lourenco. Mais le sondage Afrobaromètre de mai dernier a montré que la coalition d’opposition de l’UNITA a augmenté sa notoriété à 22%, contre 13% en 2019.
Dans un contexte tendu à l’approche des élections présidentielles et parlementaires, la formation de Costa Junior a exhorté les électeurs à rester près des bureaux de vote après le scrutin afin de réduire les risques de fraude.
Selon les analystes, les règles modifiées de comptage des voix pourraient retarder les résultats officiels de plusieurs jours. Un retard qui pourrait exacerber les tensions entre les partisans des deux parties et entrainer des violences ou des affrontements avec les agents de l’ordre.