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Angola : la capacité de remboursement du pays est «adéquate» (FMI)

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Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé que la capacité de remboursement de l’Angola est «adéquate», même si des risques subsistent. Cette information a été communiquée suite à l’évaluation post-financement (PFA) du pays.

Le conseil d’administration du FMI a examiné la situation de l’Angola en se basant sur deux scénarios. Dans le «scénario de référence», les remboursements prévus au FMI augmenteront à moyen terme pour culminer en 2026. Dans le «scénario de choc grave», les indicateurs de remboursement se détérioreront, mais resteront «gérables» si les autorités angolaises prennent des mesures adéquates.

Celles-ci incluent l’ajustement budgétaire durable, la réforme des subventions aux carburants, l’amélioration de la politique monétaire, le renforcement de la stabilité financière, et la mise en œuvre de réformes structurelles pour diversifier l’économie et améliorer l’environnement des affaires.

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L’évaluation du FMI intervient dans un contexte où l’Angola s’est engagé à réduire, cette année, sa dette à 69% du PIB. Les autorités angolaises ont également annoncé l’émission d’obligations en devises étrangères pour stimuler la liquidité du marché des changes en mars dernier. En outre, le pays a obtenu une réduction des remboursements mensuels de sa dette auprès de la China Development Bank qui représente 40% de sa dette extérieure globale.

Cependant, l’institution financière a reconnu la résilience économique de l’Angola, malgré sa forte dépendance au pétrole et son niveau élevé de dette.

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«La croissance de la production est restée positive à 0,9% en 2023, grâce à la reprise de la production pétrolière au quatrième trimestre. Elle devrait se stabiliser à une moyenne de 3,2% à moyen terme, grâce à la poursuite des réformes structurelles et du programme de diversification des autorités», a indiqué la même source.

Pour rappel, en décembre 2018, le FMI a approuvé un programme financier de 3,6 milliards de dollars pour l’Angola, dans le cadre du mécanisme élargi de crédit (MEDC). Ce programme visait à rétablir sa viabilité extérieure et budgétaire et à diversifier son économie. En septembre 2020, une extension de 765 millions de dollars a été accordée pour l’aider à faire face à la pandémie de Covid-19 et à poursuivre les réformes structurelles.

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