Angola : Joe Biden espère raffermir les ambitions américaines en Afrique
Le président américain sortant Joe Biden a effectué une visite historique en Angola, devenant le premier président des Etats-Unis à se rendre dans ce pays. Accueilli par son homologue João Lourenço, cette rencontre marque une nouvelle ère dans les relations entre Luanda et Washington.
Lors de discussions au palais présidentiel, João Lourenço a rappelé l’histoire tumultueuse des relations entre les deux pays, notamment pendant la guerre froide, lorsque les États-Unis soutenaient l’UNITA, l’opposition angolaise, tandis que l’URSS appuyait le MPLA, parti au pouvoir depuis l’indépendance. Cependant, les deux dirigeants ont souligné leur volonté commune de tourner la page de ce passé et de bâtir une coopération solide et mutuellement bénéfique.
Joe Biden a salué les efforts de modernisation et de diversification économique menés par l’Angola, affirmant que son administration avait déjà investi plus de trois milliards de dollars dans le pays. Il a également exprimé son engagement à renforcer les échanges commerciaux et à encourager les investissements directs américains en Angola, tout en ouvrant de nouvelles opportunités pour les entreprises angolaises aux États-Unis.
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Lors de sa visite au musée national de l’esclavage de Luanda, Joe Biden a prononcé un discours poignant sur la mémoire de la traite transatlantique, qualifiée de « péché originel » qui continue de hanter les États-Unis. Reconnaissant le rôle historique de l’Angola dans ce commerce tragique, il a appelé à une réflexion commune sur cette histoire partagée.
En outre, Joe Biden a déclaré qu’une aide de plus d’un milliard de dollars destinée à 31 pays africains touchés par des sécheresses historiques, en partie dues au phénomène climatique El Niño. Cette initiative vise à soutenir les millions de personnes déplacées ou affectées par cette crise.
Cette visite marque un tournant symbolique et stratégique pour les relations entre les deux pays, soulignant l’importance croissante de l’Afrique dans la politique étrangère américaine, tout espérant que Donald Trump continue sur cette lancée.