Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Économie / Angola : Joao Lourenco mise sur la promotion du secteur privé

Angola : Joao Lourenco mise sur la promotion du secteur privé

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

Le président angolais Joao Lourenco s’est engagé à poursuivre les réformes économiques lors de sa prestation de serment, jeudi dernier, pour un second mandat après une victoire électorale controversée. Il a déclaré qu’en l’élisant, lui et son parti, l’Angola adhère à ses projets de libéralisation économique. Le dirigeant réélu a promis aussi d’accélérer plusieurs réformes visant à encourager le secteur privé, à élargir l’offre de biens et de services et à lutter contre le chômage des jeunes. «En tant que pays, nous devons adopter la démocratie et une économie de marché», a-t-il indiqué. De plus, Lourenco prévoit d’augmenter les salaires, y compris ceux des forces armées.

La nouvelle adjointe du président, Esperanca Maria da Costa, professeur universitaire et biologiste, a également prêté serment ce jeudi, devenant ainsi la première femme vice-présidente de l’Angola.

S’agissant des Angolais, plusieurs d’entre eux sont restés chez eux, les rues étant moins fréquentées que d’habitude et les vendeurs moins nombreux dans les commerces. Les partis et partisans de l’opposition affirment pour leur part que le décompte des votes a été manipulé et falsifié. Malgré une action en justice de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA), visant à annuler le dernier scrutin, a été rejetée.

L’UNITA, ancien mouvement rebelle qui a mené une guerre acharnée de 27 ans contre le gouvernement du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA) du président, a récolté 43,95 % des voix, contre 26,67 % en 2017. Sous la houlette de son leader charismatique Costa Junior, le parti s’est avéré populaire dans les zones urbaines et parmi les jeunes électeurs avides de changement économique. Il a surtout obtenu la majorité des votes dans la capitale, une première pour ce parti d’opposition.

Notons que Joao Lourenco est arrivé au pouvoir pour la première fois en 2017 lorsque, en tant que ministre de la Défense, il a succédé au dirigeant de longue date Jose Eduardo dos Santos. Il avait ainsi hérité d’un pays plongé dans la récession et gangrené par la corruption et le népotisme.

Lourenco s’est rapidement retourné contre son prédécesseur, lançant une campagne anti-corruption visant la famille et les amis de dos Santos. Il s’est également engagé dans un ambitieux programme de réformes pour attirer les investisseurs étrangers et diversifier l’économie. Mais ces efforts n’ont toujours pas porté de fruits ni amélioré les perspectives d’une grande partie des 33 millions d’Angolais qui sont plongés dans la pauvreté.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


En Tunisie, l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), le plus puissant syndicat du pays, a annoncé une grève nationale du secteur public à partir du 16 juin.

Tunisie : grève nationale du secteur public à partir du 16 juin

En Tunisie, l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), le plus pui…

Corne d’Afrique : exacerbation du risque de famine

Corne d’Afrique : exacerbation du risque de famine

Le risque de famine en Éthiopie, au Kenya et en Somalie empire avec la pers…

Tchad : une centaine de morts lors d’affrontements entre chercheurs d’or

Tchad : une centaine de morts lors d’affrontements entre chercheurs d’or

Une centaine de personnes ont trouvé la mort il y a une semaine lors d’affr…

Le chef des armées soudanaises, Abdel-Fattah Burhan, a levé, dimanche 29 mai, l’état d’urgence imposé au pays à la suite du coup d’État qu’il a dirigé en octobre dernier. Cette décision est intervenue quelques heures après que le Conseil de sécurité et de défense, l’organe suprême de sécurité du Soudan, a recommandé la fin de cette mesure. Il a également appelé à la libération des détenus. Ces recommandations visent à faciliter le dialogue entre l’armée et le mouvement pro-démocratique. Plus tôt dans la journée du dimanche, l’envoyé des Nations Unies pour le Soudan, Volker Perthes, a exhorté les dirigeants du pays à lever l’état d’urgence. Il a aussi déploré le meurtre de deux personnes lors de la répression des manifestants pro-démocratie du samedi 28 mai.

Soudan : le général al-Burhan lève l’état d’urgence

Le chef des armées soudanaises, Abdel-Fattah al-Burhan, a levé, dimanche 29…

Agriculteur africain

Économies africaines : la lourde facture des crises successives et du changement climatique

Les ministres des finances et les banquiers centraux africains sont reparti…

Afrique : l’esprit de la charte de Casablanca

En 1960, le Maroc indépendant était déjà engagé pour la cause africaine. Le…