AngloGold en passe de redevenir le quatrième producteur mondial d’or
L’autorité de la concurrence égyptienne vient d’approuver la fusion d’AngloGold et Centamin. Cette annonce a été faite via un communiqué conjoint par les deux producteurs d’or. Avec cet accord, le britannique AngloGold est bien placé pour finaliser d’ici à la fin de l’année cette transaction qui ferait à nouveau de lui le quatrième producteur mondial d’or.
En 2022, la compagnie originaire d’Afrique du Sud, a réalisé une production d’or de 2,74 millions d’onces soit 77.650 kg. Elle est arrivée derrière l’américain Newmont et les canadiens Barrick Gold et Agnico Eagle. Alors que sa production d’or a diminué pour s’établir à 2,6 millions d’onces l’année dernière, AngloGold a reculé à la 6e place mondiale, derrière l’ouzbek NMMC et le russe Polyus qui ont produit 2,9 millions d’onces chacun en 2023.
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En acquérant Centamin et sa mine d’or égyptienne Sukari, capable de produire 500.000 onces d’or par an, AngloGold Ashanti devrait porter sa production annuelle à plus de 3 millions d’onces. Toutefois, la société basée à Londres doit encore remplir certaines conditions, notamment obtenir un jugement favorable du tribunal de Jersey. La transaction, évaluée à 2,5 milliards de dollars, permettra aux actionnaires d’AngloGold de détenir 83,6% de l’entité combinée, tandis que ceux de Centamin en auront 16,4%.
Cette fusion s’inscrit dans une série de rachats importants par les producteurs d’or, dans un contexte de hausse des prix du métal précieux. L’année dernière, Newmont a renforcé sa position de premier producteur mondial d’or en rachetant l’australien Newcrest, et en août, Gold Fields a acquis le canadien Osisko Mining pour 1,6 milliard de dollars. Depuis le début de l’année, le prix de l’or a grimpé d’environ 30%, atteignant 2.662 dollars l’once le 15 octobre.
Actuellement, les opérations d’AngloGold Ashanti s’étendent sur trois continents, dont l’Afrique. La société exploite les mines d’or de Siguiri (Guinée), Geita (Tanzanie), ainsi que les mines ghanéennes d’Obuasi et d’Iduapriem. De plus, elle détient une participation de 45% dans la mine Kibali en RDC, la plus grande mine d’or d’Afrique.