Algérie : au moins 43 personnes tuées par les feux de forêt
Au moins 43 personnes ont péri dans les violents feux de forêt qui ont ravagé ces derniers jours des zones forestières et urbaines dans le nord-est de l’Algérie. Le nouveau bilan établi, lundi 22 août, par la gendarmerie nationale, révèle que 200 autres personnes ont été grièvement blessées.
Le commandement de la gendarmerie a pour sa part fait savoir que «le processus d’identification des corps se poursuit». Le nombre de morts pourrait donc encore augmenter.
La même source a aussi annoncé l’arrestation de 13 personnes soupçonnées d’être à l’origine de ces incendies criminels. Jusqu’à présent, 14 gouvernorats dans le nord de l’Algérie, dont la région d’El Tarf, près de la frontière avec la Tunisie, ont été touchés par ces brasiers.
Notons que chaque été, à l’instar du Maroc, le nord de l’Algérie est confronté à de nombreux feux de forêt meurtriers. Ce phénomène s’aggrave d’année en année en raison du changement climatique, qui se traduit par des sécheresses et d’intenses vagues de chaleur. Le pays fait aussi face à des défaillances en termes de dispositif de lutte contre les incendies, à un manque de bombardiers d’eau et une mauvaise gestion des forêts.
Selon Rafik Baba Ahmed, ancien directeur du parc national d’El Kala (PNEK), près de 10.000 hectares du PNEK, soit plus de 10% de sa superficie, ont été engloutis par les feux. Ce parc, soulignons-le, est classé par l’UNESCO comme une réserve de biodiversité.
Dénonçant «une forêt grignotée» par l’implantation d’un «réseau routier dense» et de «nouvelles localités» au milieu du parc, Baba Ahmed se dit «très pessimiste» quant à son avenir et au maintien du statut qui lui a été alloué par l’UNESCO.