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AIF 2024 : la BAD milite pour un partenariat innovant pour le développement de l’Afrique

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Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD) © DR

En 60 ans de présence, la Banque africaine de Développement (BAD) s’est toujours engagée à promouvoir la croissance de l’économie et de réduire la pauvreté sur le continent. Aujourd’hui, l’Afrique fait face des problématiques liés au changement climatique, la transition énergétique et les inégalités sociales. C’est dans ce sens que la BAD met en place des mécanismes financiers innovants pour répondre aux priorités du continent.  Details.

La signature de la convention entre l’Italie et la Banque africaine de Développement (BAD) dans le cadre du plan Mattei, va permettre à l’Afrique de bénéficier d’une enveloppe de 400 millions d’euros. Ce montant provient de la Cassa Depositi e Prestiti (CDP), institution financière italienne.

Ceci est une initiative de la première ministre italienne Giorgia Meloni. Cette dernière veut renouveler les relations entre l’Italie et le continent africain dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine.

Ce partenariat s’inscrit dans une logique de renforcement des infrastructures et d’amélioration des conditions de vie des populations africaines. En parallèle, un fonds fiduciaire de 142 millions d’euros a été établi pour financer des subventions et des prêts destinés à des initiatives climatiques, notamment dans les domaines de l’adaptation et de l’atténuation des impacts du changement climatique.

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Ce fonds fiduciaire, conçu pour attirer d’autres contributions internationales, sera principalement dirigé vers des actions visant à renforcer la résilience climatique des pays africains et à promouvoir une transition énergétique durable. L’accent est mis sur des projets alignés avec les objectifs stratégiques de la BAD, notamment dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture, de la santé et du développement humain.

La BAD, en plus de mobiliser des fonds par des accords de partenariat, explore des mécanismes financiers novateurs pour augmenter son impact. L’une des solutions phares récemment introduites est l’émission de capital hybride. Ce dispositif, qui a permis de lever 750 millions de dollars dans une première phase, repose sur un effet de levier impressionnant : chaque dollar investi dans ce capital hybride permet de mobiliser jusqu’à 4 dollars en projets concrets.

Cette approche illustre l’engagement de la BAD à utiliser des instruments financiers complexes pour maximiser ses ressources tout en minimisant les risques pour ses partenaires. Le succès de cette opération, sursouscrite à hauteur de 6 milliards de dollars, témoigne de la confiance des investisseurs dans la capacité de la BAD à déployer efficacement ces fonds pour des initiatives transformatrices.

Une Afrique prête pour le développement

À travers ces accords, la BAD s’efforce de démontrer que l’Afrique est une terre d’opportunités pour les investisseurs. En s’appuyant sur des partenariats stratégiques, la Banque joue un rôle de catalyseur, rassemblant des gouvernements, des institutions financières, des entreprises privées et des organisations multilatérales autour d’objectifs communs. Il faut dire que cette idée véhiculer par l’institution n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Selon le président de la BAD, Akinwumi Adesina, les investisseurs se sont engagés à investissement jusqu’à « 29,2milliards de dollars ».

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Il s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de clôture du Africa Investment forum. Toutefois, il faut préciser que ce montant n’est pas encore disponible et les contours pour concrétiser cela n’est pas encore définis. Pour sa dernière année, Akinwumi Adesina a appelé les partenaires a continue leur engagement auprès de la BAD.

Quant à la vice-présidente, Hassatou Diop N’Sele a estimé que ce le forum est un exemple concret de cette stratégie. L’AIF a permis de réunir sponsors de projets, institutions financières, représentants des États et autres acteurs » pour discuter des moyens de surmonter les obstacles au financement des infrastructures et à la croissance durable ».

Remboursement ou investissement durable ?

Cependant, une question se pose comment la BAD va rembourser le financement de cet accord signé avec l’Italie ?

Hassatou Diop N’Sele a soutenu que « le capital hybride est un instrument perpétuel », ne nécessitant remboursement qu’à la discrétion de la BAD. Cet outil innovant accroît ses capacités financières sans créer d’obligations immédiates.

Pour ce qui est des fonds fiduciaires et subventions, ils souvent alloués sous forme de dons par des partenaires internationaux, ne sont pas remboursables aussi. Ces fonds servent à financer des projets ciblés, tels que l’adaptation climatique ou le développement humain.

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En revanche, certains prêts concessionnels obtenus auprès de partenaires nécessitent un remboursement. Cependant, leurs conditions avantageuses permettent à la BAD de maximiser son impact, réinvestissant les bénéfices dans de nouveaux projets. Ainsi, ces accords reflètent une stratégie équilibrée, combinant flexibilité et durabilité financière.

Avec une vision claire et une gestion rigoureuse, la Banque renforce son rôle en tant que moteur du développement africain, tout en garantissant des bénéfices durables pour les générations futures.

Cette convention témoigne également de l’engagement des partenaires internationaux à soutenir les efforts de l’Afrique dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD). En facilitant l’accès à des ressources cruciales, la BAD ouvre de nouvelles perspectives pour le développement des infrastructures, la lutte contre le changement climatique et l’amélioration des conditions de vie sur le continent.

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