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Afrique subsaharienne : une croissance à 3,2% en 2023, selon la Banque mondiale

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Un marché à la ville nigérienne de Lagos © AFP

Selon la Banque mondiale, la croissance en Afrique subsaharienne reste faible et devrait ralentir à 3,2% en 2023, contre une précédente prévision de 3,6% datant de janvier dernier, alors que pour 2024, elle maintient ses prévisions de croissance inchangées, à 3,9%.

Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié mardi, l’institution bancaire a livré un constat plutôt sombre, étant donné que les perspectives de réduction de la pauvreté sont minces. Une situation qui s’explique par plusieurs facteurs, dont la hausse des prix des matières premières, l’accès limité aux emprunts extérieurs, l’inflation élevée, les politiques monétaires restrictives, sans oublier la flambée de violence et de troubles sociaux dans certains pays.

La BM souligne que la hausse annuelle des prix des denrées alimentaires reste à deux chiffres dans 70% des pays, en raison des coûts plus élevés des intrants agricoles, des dépréciations monétaires et de nouvelles difficultés d’approvisionnement dues aux violences intercommunautaires et aux effets délétères du changement climatique.

Lire aussi : Croissance économique au Maroc : la banque mondiale revoit à la baisse sa prévision pour 2023

Toujours selon ses estimations, la croissance des trois plus grandes économies de l’Afrique subsaharienne, à savoir Afrique du Sud, l’Angola et le Nigeria, est tombée à 2,8 % en 2022 et continuera à fléchir au premier semestre 2023. Si l’économie sud-africaine, pénalisée par de graves pannes d’électricité, a ralenti du fait d’une inflation persistante, d’un durcissement des politiques intérieures et d’un affaiblissement de la demande extérieure, celle des deux autres pays, qui sont d’ailleurs les plus grands producteurs de pétrole de la région, est au point mort en raison de la baisse des prix de l’énergie et de la stagnation de la production pétrolière.

Autre constat : les perspectives de réduction de la pauvreté restent sombres, avec près de 40% de la population d’Afrique subsaharienne vivant dans des pays où le revenu par habitant sera plus faible l’année prochaine qu’en 2019.

Enfin, la Banque mondiale n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme, faisant savoir que les conditions financières de l’Afrique subsaharienne pourraient se détériorer encore plus, si les pressions inflationnistes perdurent plus longtemps que prévu ou si les tensions dans le secteur bancaire des économies avancées s’étendent au système financier mondial.

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