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Afrique Subsaharienne : attention au ralentissement chinois !

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3e édition de l'Exposition économique et commerciale Chine-Afrique - Changsha, le 1er juillet 2023 © Xinhua/Chen Yehua

Selon le FMI, la croissance chinoise ressortirait à 4% en moyenne annuelle d’ici à la fin de la décennie 2020, contre 7% la période précédente. Si l’impact sera mondial, certaines économies pourraient être plus impactées. C’est le cas des pays subsahariens pour qui la Chine est devenue le principal partenaire commercial et le premier bailleur de fonds. Le ralentissement de la croissance chinoise représente donc un redoutable défi auquel l’Afrique subsaharienne doit trouver une réponse.

Lorsque la Chine éternue, le monde attrape la grippe. C’est la réalité à laquelle nous pourrions faire face, notamment avec les prévisions du FMI indiquant une croissance annuelle d’environ 4% en moyenne pour la Chine d’ici à la fin de la décennie, par rapport aux 7% de la décennie précédente. Le ralentissement chinois aura des conséquences importantes pour la plupart des économies, en particulier pour les pays d’Afrique subsaharienne. Selon le FMI, une baisse d’un point de pourcentage du taux de croissance du PIB réel chinois pourrait entraîner une diminution d’environ 0,25 point de pourcentage de la croissance totale du PIB de l’Afrique subsaharienne en un an.

D’après les économistes du Crédit Agricole, les liens commerciaux vont jouer un rôle crucial dans cette dynamique, avec un impact direct sur les exportations et les prix des produits de base. Cette situation pourrait également toucher les prêts souverains accordés à l’Afrique subsaharienne. Ces derniers ont atteint leur niveau le plus bas en près de vingt ans l’année dernière.

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L’Afrique, trop dépendante de la Chine

La Chine, devenue le principal partenaire commercial de l’Afrique subsaharienne, absorbe près d’un cinquième de ses exportations, principalement des métaux, minéraux et combustibles. En parallèle, elle demeure en tête des sources d’importations pour la région, en particulier pour les biens manufacturés et les équipements. De plus, la Chine s’est imposée comme un bailleur de fonds majeur pour les pays de la région, avec une part importante dans la dette publique externe de l’Afrique subsaharienne, atteignant près de 17% en 2021.

La Chine a réduit sa présence dans la région depuis 2021. Les décaissements de prêts publics chinois ont considérablement chuté, comme en témoigne la troisième Exposition économique et commerciale Chine-Afrique en juin 2023, où les projets signés ont été réduits de moitié par rapport à l’édition de 2019, atteignant environ 10 milliards de dollars.

Bien que la tendance soit à la baisse, l’Afrique subsaharienne pourrait ressentir les contrecoups du ralentissement de la croissance chinoise. Cette tendance sera alimentée par des facteurs tels que le ralentissement du secteur immobilier, le vieillissement de la population chinoise, et les récents soubresauts de la conjoncture mondiale, incluant les tensions commerciales et la fragmentation géoéconomique.

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