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Afrique : le choc des titans
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«Il est temps pour l’Afrique de jouer son rôle central et naturel sur la scène internationale», «l’avenir du monde dépend de l’Afrique»… Au sommet des affaires États-Unis-Afrique, les responsables politiques et chefs d’entreprises africains ont mis en avant l’énorme potentialité du continent. L’Afrique se montre résiliente, malgré la multiplication des chocs. Certes, il y a encore beaucoup de travail mais c’est maintenant qu’il faut se positionner, conseille le président de la Banque africaine de développement aux investisseurs. Malgré les risques, ils restent moindres sur le continent comparés au risque de défaillance en Amérique latine et en Asie du Sud entre autres, rappelle le dirigeant.
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L’importance des financements extérieurs
Au cours des six dernières années, la BAD a engagé plus de 44 milliards de dollars dans les infrastructures du continent dans les secteurs des transports, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement… Cependant, le déficit de financement reste colossal et est estimé entre 68 à 108 milliards de dollars par an.
Grâce au Programme Prosper, les Etats-Unis ont renforcé leurs engagements vis-à-vis de l’Afrique. Depuis son lancement en 2019, le gouvernement américain a soutenu 800 accords de commerce et d’investissement bilatéraux dans 45 pays d’Afrique, pour une valeur estimée à 50 milliards de dollars. «Les États-Unis cherchent à catalyser des milliards de dollars en relations commerciales et en investissements, pour créer des emplois et bâtir une croissance économique inclusive et durable à travers le continent africain», a indiqué Alice Albright, PDG du Millennium Challenge Corporation (MCC).
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Le terrain de jeu des alliances
Le sommet des affaires qui vient d’avoir lieu précède un autre rendez-vous, cette fois-ci entre les chefs d’États sur les défis liés à la sécurité alimentaire, le changement climatique…
Le conflit russo-ukrainien semble avoir fortement déstabilisé l’ordre international et l’Afrique pourrait devenir un théâtre de confrontation entre des puissances étrangères en quête de solidification de leurs alliances et d’extension de leur influence. «Les crises internationales de type guerre en Ukraine constituent des moments de rupture historique qui induisent des changements profonds de paradigmes, mais aussi de systèmes d’alliances et de capacités d’influence des acteurs. Elles produisent, à terme, une nouvelle configuration des rapports de force entre les puissances», relève Jamal Machrouh, Senior Fellow au Policy Center for the New South. Nous pensons que les États-Unis offrent un meilleur modèle mais nous ne demandons pas à nos partenaires africains de choisir, à indiqué un responsable américain.