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Afrique-Iran : tournée africaine du président iranien Ebrahim Raïssi
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Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a commencé aujourd’hui sa tournée africaine de trois jours. Le chef d’État se rendra au Kenya, en Ouganda et au Zimbabwe, accompagné d’une délégation d’entrepreneurs. Bien que la rencontre avec ses homologues des pays précités soit prévue, aucun détail supplémentaire sur son programme n’a été divulgué. Par ailleurs, il s’agit de la première tournée africaine d’un dirigeant iranien depuis 11 ans. Et, ce déplacement est loin d’être anodin, car il s’inscrit dans le cadre du renforcement diplomatique de Téhéran.
Selon l’agence de presse officielle Irna, Ebrahim Raïssi prévoit de discuter et d’échanger avec ses homologues kenyan, ougandais et zimbabwéen lors de cette tournée. L’objectif est de multiplier les partenariats politiques et économiques en Afrique, afin de contourner les sanctions occidentales imposées contre son pays en raison de son programme nucléaire.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré en début de semaine que cette tournée est un nouveau chapitre de coopération avec les pays africains. Et d’ajouter que l’Iran espère développer davantage ses relations économiques et commerciales avec le continent, sur la base d’une vision politique commune.
Il convient de souligner que cette offensive diplomatique vise également à trouver des solutions aux nombreux défis économiques auxquels l’Iran est confronté : inflation record et crise économique. Raïssi a expliqué que cette tournée vise à renforcer les relations politiques et économiques avec l’Algérie, ainsi qu’avec les capitales africaines visitées actuellement.
En parallèle, Téhéran a renforcé ses liens avec Moscou et Pékin. Récemment, le président Raïssi s’est rendu en Indonésie et l’Iran est devenu membre de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Il a profité de cette occasion pour réitérer son appel à briser l’hégémonie du dollar sur l’économie mondiale.
En juin dernier, le président de la République islamique a effectué une tournée dans trois «pays amis» de l’Amérique latine, à savoir le Venezuela, le Nicaragua et Cuba, où il a vivement critiqué les «puissances impérialistes», en particulier les États-Unis.
Selon Thierry Coville, chercheur à l’Iris et spécialiste de l’Iran, la République islamique d’Iran s’efforce de développer des relations diplomatiques et économiques avec l’Afrique depuis au moins deux décennies.