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Afrique du Sud : une semaine pour Cyril Ramaphosa
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Le président sud-africain Cyril Ramaphosa est confronté à une semaine décisive alors qu’un scandale menace son avenir politique. Un vote de destitution à son encontre est prévu ce mardi 13 décembre, avant une conférence clé du parti au pouvoir.
Avant ses déboires avec la justice, Cyril Ramaphosa était considéré comme un héros de la lutte contre la corruption. Mais aujourd’hui, il fait l’objet d’accusations de tentative de dissimulation d’un vol d’argent considérable dans sa luxueuse ferme.
Le Parlement doit ainsi décider ce mardi d’approuver ou non la procédure de destitution du président pour violations et fautes graves. Ce vote intervient trois jours avant que le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), n’élise son nouveau dirigeant. Notons que Cyril Ramaphosa est le premier des deux candidats au poste suprême de l’ANC, qui est également la clé de son maintien à la tête de l’État pour un second mandat.
Il faut savoir qu’une majorité simple à l’Assemblée nationale, où l’ANC dispose de 230 sièges sur 400, serait suffisante pour lancer la procédure de destitution. Le vote de mise en accusation lui-même nécessite le soutien d’une majorité des deux tiers des députés pour aboutir.
Cette sordide affaire remonte à juin dernier. Le président, qui était déjà riche homme d’affaires avant d’entrer en politique, s’est retrouvé dans l’eau chaude lorsque l’ancien patron de l’espionnage sud-africain a déposé une plainte contre lui. Arthur Fraser a allégué que Cyril Ramaphosa avait fait passer sous silence en 2020 le vol de plusieurs millions de dollars dans sa ferme de gibier et de bétail rare. Il a accusé le président d’avoir fait kidnapper les cambrioleurs et de les avoir soudoyés pour qu’ils se taisent.
Une enquête de police est en cours, mais l’inculpation de Cyril Ramaphosa n’est toujours pas confirmée et ce dernier nie encore tout acte répréhensible. Il a cependant reconnu le vol de 580.000 dollars. Cette somme était cachée sous des coussins de canapé dans sa ferme. Mais, selon lui, il s’agissait du paiement de buffles achetés par un homme d’affaires soudanais. L’acheteur, Hazim Mustafa, a d’ailleurs confirmé la transaction dans des entretiens avec des médias britanniques.
Mustafa a déclaré qu’il ne savait pas que les 20 buffles appartenaient au président sud-africain lorsqu’il les a achetés fin 2019. Et d’ajouter qu’il attend un remboursement, car les animaux ne lui avaient pas été livrés à Dubaï.