Afrique du Sud : une coalition historique ! 7 partis d’opposition s’unissent

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Sept partis d’opposition sudafricains ont franchi une étape historique. Ils ont signé la «Charte multipartite pour l’Afrique du Sud», marquant la formalisation d’une coalition politique inédite. La cérémonie de signature s’est déroulée à Kempton Park, à l’est de Johannesburg. Un lieu significatif pour la principale force d’opposition, la Democratic Alliance. Ce pacte prévoit de renverser l’ANC (Congrès national africain), au pouvoir depuis la fin de l’apartheid en 1994. Il ambitionne aussi à mettre en place un gouvernement multipartite après les élections nationales et provinciales de 2024.

Contestations croissantes contre l’ANC

La coalition intervient dans un contexte où l’hégémonie et la gestion de l’ANC sont de plus en plus contestées. L’ANC, parti historique vieux de plus de 50 ans, a été secoué par d’importants scandales. Corruption ou encore détournements de fonds publics au cours de la dernière décennie. Toutes des allégations qui ont entraîné la chute de sa popularité dans les sondages. En 2021, lors des élections locales, le parti a pour la première fois obtenu moins de 50 % des voix. Les déboires judiciaires de l’ancien président Jacob Zuma, destitué pour corruption en 2018, continuent d’entacher l’image du parti. Et ce, malgré les efforts du président actuel, Cyril Ramaphosa.

L’objectif : Construire une Afrique du Sud juste et inclusive

Par ailleurs, les sept partis signataires ont affirmé que leur principale mission était de redonner espoir aux Sud-Africains. Ils ont l’intention de mettre en place un nouveau gouvernement visant à construire une Afrique du Sud «juste, inclusive et prospère, fondée sur les opportunités, la liberté et la sécurité pour tous ses citoyens». Dans cette perspective, ils ont invité d’autres partis d’opposition à les rejoindre pour contester la domination politique de l’ANC.

Les défis de la coalition

Cependant, bien que cette coalition soit une étape importante, des observateurs politiques estiment que, malgré sa fragilité, l’ANC reste pour l’instant favori pour les prochaines élections. La coalition devra relever de nombreux défis pour renverser un parti au pouvoir depuis près de trois décennies et marqué par une histoire emblématique dans la lutte contre l’apartheid. Le chemin vers une Afrique du Sud politique plus pluraliste semble toutefois enclenché, avec des conséquences potentiellement significatives pour l’avenir politique du pays.