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Afrique du Sud : un ministre arrêté pour des soupçons de corruption

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Zizi Kodwa, ministre sud-africain des Sports, des Arts et de la Culture. ©Dr

Zizi Kodwa, ministre sud-africain des Sports, des Arts et de la Culture, est accusé de corruption. Il lui est reproché d’avoir accepté des pots-de-vin pour un montant d’environ 90.000 dollars, selon la police. Ce dernier a comparu devant un tribunal de Johannesburg aux côtés d’un autre suspect dans cette affaire et a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de plaider coupable des accusations portées contre lui.

Âgé de 54 ans, Zizi Kodwa est membre du comité de travail national interne de l’ANC. Ce dernier s’est réuni mardi, alors que le parti discute de la manière dont il pourrait former un gouvernement après avoir perdu la majorité qu’il détenait depuis 30 ans lors des élections de la semaine dernière. L’ANC n’a pas indiqué avec quel(s) autre(s) parti(s) il pourrait conclure un accord de co-gouvernance et les pourparlers sont en cours.

Lire aussi : Afrique du Sud, un pays au tapis à cause de la corruption et de la mauvaise gouvernance

Le ministre a été accusé d’avoir accepté des pots-de-vin de la part d’un homme d’affaires lors d’une enquête judiciaire menée en 2021 sur des allégations de corruption gouvernementale généralisée impliquant des fonctionnaires de l’ANC et d’autres personnes. Ces allégations remontent à l’époque où il était le porte-parole national de l’ANC, puis le vice-ministre de la sécurité de l’État.

Selon la police, Zizi Kodwa aurait utilisé une partie des pots-de-vin pour acheter un véhicule SUV « luxe ».

La corruption du gouvernement est considérée comme l’un des problèmes qui ont incité une majorité de Sud-Africains à se détourner de l’ANC lors des élections. L’ANC, qui a obtenu 40% des voix, a perdu sa majorité parlementaire pour la première fois et doit maintenant former une coalition ou conclure un accord avec d’autres partis.

Pour rappel, la présidente du Parlement sud-africain avait quitté ses fonctions avec effet immédiat, mercredi 3 avril, pour préserver l’intégrité de l’institution et se concentrer sur sa défense, sur l’enquête ouverte contre elle. Nosiviwe Mapisa-Nqakula est accusée de corruption et de blanchiment d’argent.

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