Afrique du Sud : 80 hommes suspectés de viol collectif

Temps de lecture : 2 minutes

En Afrique du Sud, 80 hommes ont été arrêtés après le viol collectif de huit jeunes femmes. Les faits remontent à jeudi dernier et se sont déroulés à Krugersdorp, une petite ville à l’ouest de Johannesburg. Les victimes faisaient partie d’un casting pour un tournage de clip vidéo et se sont fait agresser par un gang armé.

La police n’a encore inculpé personne, mais accuse les migrants clandestins, qui travaillent dans les mines de la région Zama-Zama, d’être responsables de ce drame. Suite à une descente dans ladite région, les autorités ont arrêté 80 hommes suspectés d’être impliqués dans cette affaire sordide.

Les mis en causes ont pour leur part avancé devant le juge qu’ils sont innocents et que les plaignantes sont entrées illégalement dans le pays et qu’elles possèdent des biens volés.

Par ailleurs, à l’extérieur du tribunal chargé de ce dossier, une foule de manifestants s’est regroupée pour réclamer justice, tout en scandant « Pas de caution pour les violeurs », « Suis-je la prochaine ? » ou encore « Mon corps n’est pas une scène de crime ».

Du côté des autorités, Fannie Masemola, chef de la police nationale, affirme qu’une enquête est ouverte pour déterminer si les suspects de Zama-Zama sont bel et bien responsables du viol collectif. Pour sa part, Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud, a qualifié ce crime d’acte horrible et brutal, martelant que les violeurs n’ont pas leur place dans son pays.

Enfin, cette nouvelle affaire de viol n’a fait qu’alimenter un débat déjà existant dans le pays, concernant le recours à la castration chimique contre les violeurs.