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Africa Investment forum 2024 : la BAD plaide pour une énergie verte

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Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD) © DR

À l’occasion de l’Africa Investment forum 2024, plusieurs acteurs économiques du continent se sont réunis pour discuter des voies et moyens permettant de trouver une solution pour le décollage de l’Afrique. Pour ce faire, le continent doit régler certains problèmes comme celui de l’accès à l’énergie puisque l’Afrique en regorge. C’est dans ce sens que le président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi Adesina, a plaidé pour l’accès à l’énergie verte pour tous. Détail.

L’Afrique s’impose progressivement comme un acteur de première importance dans le domaine des énergies vertes et des minéraux critiques, des secteurs essentiels pour la transition énergétique mondiale, a indiqué Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD). Ce dernier s’exprimait à l’occasion du Africa Investment Forum. (AIF).

Il a soutenu que l’attractivité du continent en tant que destination d’investissement privé connaît une forte croissance. En effet, 85 % des partenaires financiers prévoient une augmentation de leurs allocations pour l’Afrique dans les prochaines années. Cette tendance reflète un regain d’intérêt pour un continent riche en ressources naturelles et en opportunités stratégiques.

Selon lui, l’un des domaines d’investissement majeurs concerne les infrastructures vertes. L’Alliance pour l’Infrastructure Verte, créée par l’Association des banques de développement Africaines, a mobilisé 10 millions d’euros pour soutenir des projets écologiques. Ces initiatives sont portées par des banques de développement qui ont investi 750 millions d’euros pour développer le continent et 6 millions supplémentaires pour attirer de nouveaux investisseurs, a-t-il expliqué.

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Akinwumi Adesina a précisé que l’Afrique détient des ressources naturelles essentielles pour la transition énergétique mondiale. Elle possède 30 % des réserves mondiales de lithium et de manganèse, 20 % de celles de graphite, ainsi que 90 % des réserves de cobalt. Ces matériaux sont indispensables pour la production de batteries et le stockage d’énergie, était évalué à 7 trillions 2013, devra atteindre 59 trillions en 2050. Selon les données fournies par Bloomberg, le coût de production des batteries lithium-ion en Afrique, notamment en République démocratique du Congo, est trois fois inférieur à celle fabriquée aux États-Unis, en Chine ou en Allemagne.

L’Afrique à la quête d’une énergie propre et durable

Le président de BAD a loué le rôle significatif joué par l’Union Africaine dans la formulation de stratégie pour exploiter ces ressources de manière durable. Il a ajouté que la chaîne de valeur des minéraux critiques offre au continent une opportunité unique d’être un acteur incontournable dans la transition énergétique mondiale. Cependant, pour atteindre cet objectif, l’Afrique doit attirer des investissements massifs pour soutenir ses ambitions et devenir un partenaire énergétique stratégique à l’échelle mondiale.

Face à la demande croissante de ressources critiques et au besoin urgent de transition énergétique, l’Afrique doit se positionner comme un pilier de l’économie verte mondiale. La richesse en minéraux du continent, combinée à des coûts compétitifs, offre une opportunité historique pour les investisseurs de contribuer à une transformation durable du continent tout en répondant aux défis énergétiques du futur. Ceci passe forcement par la mise en place de partenariat solide.

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C’est dans ce sens que la ministre de l’Economie te des Finances, Nadia Fettah, a estimé que les partenariats stratégiques jouent un rôle essentiel dans l’amélioration de l’accès à l’énergie en Afrique. Elle a souligné que les partenaires de développement collaborent de manière plus coordonnée pour soutenir des projets énergétiques qui répondent aux besoins locaux tout en contribuant à des objectifs globaux comme la lutte contre le changement climatique. Ces partenariats permettent de mobiliser des investissements massifs, d’atténuer les risques pour les investisseurs et de promouvoir des solutions innovantes, notamment dans les énergies renouvelables. Pour elle, l’accès à des sources d’énergie propre et durable, telles que le solaire, l’éolien et l’hydroélectricité, est au cœur des priorités.

Dans un monde interconnecté, la résolution de la crise énergétique africaine est une responsabilité partagée. Elle exige des solutions globales et une coopération internationale renforcée pour permettre à l’Afrique de devenir un acteur clé dans la transition énergétique tout en améliorant la qualité de vie de ses populations.

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