Affaire Gemfields : la directrice du cabinet du président malgache arrêtée à Londres
L’affaire secoue Madagascar : Romy Andrianarisoa, directrice de cabinet du président Andry Rajoelina, a été arrêtée la semaine dernière à Londres. Pour cause : des allégations de corruption. Selon des informations provenant de l’Agence britannique anticriminalité (NCA), elle aurait sollicité un pot-de-vin. En échange, elle aurait demandé un permis minier pour la compagnie Gemfields. Celle-ci cherche à étendre ses activités sur l’île.
Arrestation et démission
C’est dans la soirée du lundi 14 août que la présidence malgache a annoncé la révocation de Romy Andrianarisoa de ses fonctions de directrice de cabinet. Cette décision intervient peu après l’annonce de son arrestation à Londres. Elle aurait été appréhendée en compagnie de Philippe Tabuteau, un associé français. Tous deux sont soupçonnés d’être impliqués dans l’affaire Gemfields.
Soupçons de corruption en faveur de Gemfields
Par ailleurs, l’Agence britannique anticriminalité (NCA) révèle plus de détails. Elle précise que le montant du pot-de-vin exigé était de 250.000 francs suisses (environ 285.000 dollars). Andrianarisoa et Tabuteau auraient aussi demandé une participation de 5% du capital de Gemfields. Ces accusations ont mis en lumière les défis persistants liés à la corruption dans le secteur des ressources naturelles à Madagascar.
Congé officiel
Ains, la présidence malgache a indiqué que Romy Andrianarisoa était officiellement en congé depuis le 9 au 22 août. Cela soulève des questions quant à son déplacement au Royaume-Uni et à l’implication de son poste dans ces événements.
Enjeux pour Gemfields
Il convient de noter que Gemfields cherche depuis un certain temps à s’implanter à Madagascar. La compagnie minière active dans l’exploitation des pierres précieuses en Afrique vise à exploiter les vastes ressources de pierres précieuses du pays. Cependant, la société n’a pas réussi à obtenir les permis nécessaires pour opérer sur l’île.
Cette affaire suscite de plus des interrogations sur les liens entre le pouvoir politique et le secteur minier à Madagascar. Elle souligne de plus l’importance de la transparence et de la responsabilité dans les transactions commerciales internationales.