Accueil / Articles Afrique

Algérie : le gouvernement peine à mettre fin au Hirak

Temps de lecture

Le régime algérien est encore confronté à des troubles civils croissants, alors que les manifestations antigouvernementales fêtent leur deuxième année cette semaine. En février 2019, l’Algérie a connu des protestations sans précédent, destinées à évincer le président Abdelaziz Bouteflika, aujourd’hui déchu. Le mouvement Hirak, également connu sous le nom de «Révolution du sourire», a débuté avec l’espoir de grandes réformes et d’un avenir meilleur. Pourtant, malgré les protestations de masse qui ont pris de l’ampleur et ont réussi à évincer Bouteflika et d’autres personnalités de son régime, le mouvement n’a pas réussi à réaliser des changements sociaux et politiques majeurs.



Deux ans plus tard, peu de choses semblent avoir changé en Algérie, car les mêmes protestations populaires continuent de ponctuer la vie quotidienne du pays. Le 16 février 2021, en prévision du deuxième anniversaire de leur révolution, environ 5.000 manifestants sont descendus dans les rues du pays en agitant des drapeaux algériens et en scandant : «Un État civil, pas un État militaire». Incapables de réprimer ces rassemblements pacifiques, les autorités ont procédé à des arrestations arbitraires de manifestants, de journalistes et de militants. Human Rights Watch rapporte qu’au moins 32 personnes interpellées pendant les manifestations du Hirak sont toujours emprisonnées.



Par ailleurs, le président Abdelmadjid Tebboune est récemment revenu d’une absence de trois mois. Cependant, au lieu d’aborder les problèmes intérieurs auxquels est confrontée la population algérienne, il a profité de son discours du 18 février pour contester la souveraineté du Maroc. «Le Sahara est la dernière colonie d’Afrique et le peuple sahraoui doit exercer son droit à l’autodétermination», a-t-il martelé.



Le journal algérien Liberté Algérie souligne le désespoir du régime et les appels incessants des manifestants à des changements radicaux. «Sans base politique et sociale», explique le quotidien, la classe politique algérienne est «coincée dans ses contradictions internes… résistante au changement». Pendant ce temps, malgré ses problèmes de représentation et d’organisation, le mouvement de protestation montre que son «esprit d’opposition au régime persiste». Entre gouvernement et Algériens, il y a une crise de confiance, une «situation apparemment gelée», où seules des «décisions audacieuses» peuvent conduire à un redressement sain du pays, estime la même source.


Recommandé pour vous

L’ambassadeur de France en Algérie convoqué pour des accusations de «déstabilisation»

Afrique, Diplomatie - Selon plusieurs médias algériens, le ministère des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur de France à Alger.

Retour sur la visite de Denis Sassou-N’Guesso en Libye

Afrique, Diplomatie - Depuis 2011, le président du Comité de haut niveau de l’Union africaine pour la Libye, Denis Sassou-N’Guesso, œuvre pour la réconciliation en Libye.

Tous Ghanéens !

Afrique - Les Ghanéens ont administré une leçon magistrale de démocratie à toute l’Afrique.

La Chine exempte 33 pays africains des droits de douane

Afrique, Économie - La Chine a annoncé un traitement tarifaire nul sur 100% de ses importations en provenance des pays les moins avancés (PMA) avec lesquels elle entretient des relations diplomatiques.

Cemac : Paul Biya invite ses pairs à une réunion d’urgence sur la dette

Afrique, Économie - Paul Biya a invité ses homologues Cemac à une réunion extraordinaire à Yaoundé, la capitale camerounaise.

Le Niger suspend la BBC pour trois mois et porte plainte contre RFI

Afrique, Société - La radio BBC Afrique a été suspendue pour une durée de trois mois avec «effet immédiat» par les autorités nigériennes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire