78ᵉ AG de l’ONU : qui représentera les nouvelles juntes au pouvoir en Afrique ?
Photo prise lors de l'ouverture du débat général de la 77e session de l'Assemblée générale de l'ONU, mardi 20 septembre 2022 © DR
Ce mardi 19 septembre marque le début des discussions de la 78ᵉ Assemblée générale de l’ONU à New York. Parmi les nouvelles juntes au pouvoir, seule la Guinéenne sera représentée par son président de transition lors de cet important événement annuel. Pour le colonel Mamadi Doumbouya, il s’agit de sa première visite officielle à l’étranger depuis le coup d’État de 2021. Le chef de l’État prévoit de prendre la parole à la tribune des Nations Unies le jeudi 21 septembre. Les experts estiment que cette opportunité lui permettra de rassurer les partenaires internationaux quant à la gestion de la transition, alors que des tensions socio-politiques grandissent dans le pays. Il pourrait également annoncer s’il maintient ou non sa promesse d’organiser des élections d’ici la fin de l’année prochaine.
Au Mali, le colonel Assimi Goïta a chargé son ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, de représenter le pays, alors que la Mission de maintien de la paix de l’ONU commence à se retirer sur demande des autorités maliennes. Le Burkina Faso, qui a connu deux coups d’État en huit mois, sera également présent lors de cette session. Son ministre de la Fonction publique, Bassolma Bazié, devrait y participer après avoir assisté au sommet du G77 à Cuba la semaine dernière. Quant au Gabon, qui s’apprête à former un nouveau Parlement, le général Brice Oligui Nguema a délégué cette responsabilité à son premier ministre, Raymond Ndong Sima.
En ce qui concerne le Niger, où le président élu Mohamed Bazoum est toujours retenu par la junte, le général Adbourahamane Tiani a envoyé son ministre des Affaires étrangères, Yaou Sangaré Bakary. Avant le coup d’État de juillet, c’était lui qui représentait le Niger auprès de l’ONU. Il détient toujours un passeport diplomatique et une accréditation pour accéder au siège de l’Organisation. Cependant, il n’est pas certain qu’il puisse s’exprimer en tant que chef de la diplomatie nigérienne. De leur côté, les ministres du régime renversé cherchent également à obtenir une opportunité pour prendre la parole au nom de Mohamed Bazoum.