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4ᵉ Choiseul Africa Business Forum : focus sur la souveraineté économique africaine

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Ce vendredi, Casablanca a été le théâtre de la quatrième édition du Choiseul Africa Business Forum. Se tenant pour la deuxième année consécutive dans la capitale économique, cet événement annuel, placé sous le Haut patronage du roi Mohammed VI, aborde un sujet d’importance pour le continent : la souveraineté économique africaine. LeBrief a suivi les débats et échanges cruciaux de cette édition. Les détails.

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Organisé par l’Institut Choiseul, en partenariat étroit avec la région de Casablanca-Settat et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), ce forum vise à définir et à impulser de nouvelles dynamiques pour l’autonomie économique du continent. Dans un contexte mondial en perpétuelle évolution, cette rencontre offre une plateforme unique d’échanges et de réflexions entre divers acteurs clés : décideurs politiques, chefs d’entreprise, experts, et intellectuels.

L’édition de cette année est d’autant plus spéciale puisque le Bénin, reconnu pour ses efforts remarquables en matière de développement économique et de stabilité politique, est mis à l’honneur. La présence du Bénin comme pays d’honneur souligne l’importance de la collaboration panafricaine et la reconnaissance des réussites individuelles des pays du continent dans leur quête de prospérité économique et d’autodétermination.

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Souveraineté économique : réflexions et ambitions

La souveraineté économique africaine. Cette notion, cruciale pour l’avenir du continent, a suscité des discussions approfondies, révélant les multiples facettes et défis inhérents à sa réalisation. Dans son discours, Pascal Lorot, président de l’Institut Choiseul, a mis l’accent sur l’importance d’une définition africaine de la souveraineté économique. Selon lui, il est essentiel de déterminer quels sont les approvisionnements prioritaires pour les pays africains et de créer des éléments de résilience face à d’éventuelles crises futures, qu’elles soient économiques, financières, géostratégiques ou pandémiques.

Lorot a mis en avant la nécessité pour l’Afrique de diversifier ses partenaires économiques et commerciaux. Il a plaidé pour la construction de «ponts de coopération économique», des initiatives et des accords qui favoriseraient des échanges plus équilibrés et mutuellement avantageux entre l’Afrique et l’Europe. Cette coopération étendue ne devrait pas se limiter au commerce, mais aussi englober les investissements, le transfert de technologies, l’éducation et la formation, ainsi que la collaboration dans des domaines clés comme l’énergie, l’agriculture et la santé.

De son côté, Mehdi Tazi, vice-président de la CGEM, a mis en lumière les progrès réalisés par le Maroc au cours des 20 dernières années en matière de souveraineté économique. Il a précisé que le Royaume a acquis une souveraineté partielle, notamment en matière alimentaire, sanitaire et énergétique, grâce au développement d’infrastructures essentielles telles que les routes, les aéroports et les ports, sous l’égide du roi Mohammed VI. Tazi a d’ailleurs insisté sur la nécessité de poursuivre le développement de ces infrastructures et d’améliorer l’intégration régionale africaine pour favoriser la libre circulation des personnes et des biens entre les pays africains.

Ces perspectives mettent en évidence une vision partagée de la souveraineté économique africaine, perçue non seulement comme un objectif à atteindre, mais également comme un processus continu de développement et d’intégration. La souveraineté économique, dans ce cadre, dépasse la simple autarcie pour embrasser une coopération régionale et internationale plus forte et plus équilibrée.

Le Choiseul Africa Business Forum a ainsi permis de jeter les bases d’une réflexion commune sur l’avenir économique de l’Afrique, soulignant l’importance de la coopération, de la résilience et de l’intégration régionale comme piliers d’une souveraineté économique durable et inclusive.

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Le Bénin vedette de cette 4ᵉ édition

Le Bénin se distingue cette année en tant que pays invité d’honneur du Choiseul Africa Business Forum 2023, succédant à Madagascar dans ce rôle prestigieux. Ce choix marque une reconnaissance importante de la dynamique économique positive que connaît le pays. Représenté par une délégation de haut niveau, le Bénin a saisi cette occasion pour mettre en avant les multiples opportunités d’investissements qu’offre son économie en pleine transformation.

Lors de ce forum, le Bénin a eu une visibilité exceptionnelle, notamment à travers un panel dédié aux investissements dans le pays. Cette session spéciale a permis de présenter en détail les atouts et les ambitions économiques béninois. L’accent a été mis sur la vision du pays de transformer ses produits agricoles et de valoriser sa chaîne de valeur. Le Bénin, reconnu comme une puissance agricole, a mis l’accent sur des produits clés tels que le coton, le soja, le karité et l’ananas.

L’objectif affiché est de créer un environnement propice aux investisseurs, offrant des conditions comparables à celles de leur pays d’origine. Les efforts se concentrent sur l’amélioration des facteurs de production essentiels tels que les ressources humaines, l’eau, l’énergie, les routes, et les infrastructures. Cette stratégie vise à attirer des investisseurs désireux de s’implanter au Bénin pour transformer localement les produits agricoles, générant ainsi de la valeur ajoutée et favorisant le développement économique.

Comme l’a souligné Eric Akoute, directeur des études de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (APIEX), au micro de LeBrief, le Bénin se présente à ce forum non seulement pour promouvoir ses atouts, mais également pour nouer des partenariats stratégiques. L’objectif est d’attirer des investisseurs internationaux et de présenter le Bénin comme une destination attrayante et viable pour les affaires et l’investissement. En mettant en lumière ses initiatives et ses potentialités, le Bénin cherche donc à se positionner comme un acteur clé sur l’échiquier économique africain.