Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Société / 200 millions de personnes menacées de faim extrême d’ici 2050

200 millions de personnes menacées de faim extrême d’ici 2050

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

La situation sanitaire en Afrique ne cesse de s’aggraver. D’ici 2050, une menace pressante plane sur plus de 200 millions de personnes en Afrique, alerte une étude du Centre pour le développement mondial (CGD). Celles-ci sont exposées à une famine extrême à cause des répercussions du changement climatique. L’étude, menée par Philip Kofi Adom, met en lumière les conséquences dramatiques qui pourraient découler du non-respect des objectifs de limitation du réchauffement climatique à moins de 2°C.

Lire aussi : Épidémie de choléra en Zambie : plus de 20.000 cas et 691 décès signalés

Les pays africains, déjà vulnérables à de nombreux niveaux, sont confrontés à des risques économiques majeurs si des mesures immédiates ne sont pas prises. Selon l’auteur de l’étude, le secteur agricole est particulièrement exposé. Les revenus agricoles risqueraient d’accuser une baisse de 30%. Cette diminution aurait un impact important sur la vie de 42,5% de la classe ouvrière agricole en Afrique. Un déclin de la production agricole ne ferait qu’accentuer les problèmes sociaux. Ce qui entrainerait davantage de personnes dans une pauvreté extrême.

Dépendance climatique

Outre les implications socio-économiques, le rapport souligne les menaces liées à l’insécurité alimentaire. Les agriculteurs dépendant uniquement de la pluie deviendraient les plus vulnérables. Une conséquence qui aggraverait la situation déjà précaire de nombreuses communautés. L’étude prévoit un scénario sombre si la tendance actuelle au réchauffement climatique persiste. Le produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique pourrait potentiellement chuter de 7,12%  d’ici 2050.

Les projections économiques mettent en valeur des pertes encore plus importantes. Celles-ci varient de 11,2% à 26,6% au niveau des pays. Ces chiffres suggèrent une série de conséquences dévastatrices, telles que la fermeture d’entreprises et la destruction d’emplois. Dans un contexte où la population africaine devrait dépasser les 2 milliards d’habitants dans les prochaines décennies, l’ampleur de la situation économique suscite des inquiétudes accrues.

Lire aussi : Plus de 71 millions de déplacés à cause d’une «tempête parfaite»

Philip Kofi Adom insiste sur la nécessité d’une action urgente pour atténuer ces risques. Il appelle les dirigeants africains à intensifier leurs efforts au niveau du secteur agricole. Selon lui, le changement climatique pourrait créer un état de détresse économique perpétuel si des mesures substantielles ne sont pas prises rapidement.