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Guerre en Ukraine : la lourde facture pour les économies africaines !

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Pour les économies africaines, les menaces exogènes sur la croissance s’amplifient. L’envolée des cours du blé et du pétrole suite à l’offensive russe en Ukraine pose de nouveaux défis aux gouvernements qui luttent depuis des mois contre l’accélération de l’inflation. Dans les pays du Maghreb en particulier, les nouvelles manifestations contre la hausse des prix des denrées alimentaires rappellent de mauvais souvenirs. Au-delà de la pression qu’exerce l’accélération des prix à la consommation sur le budget des États, une autre menace émanera de la remontée des taux d’intérêt. En gros ce sera des ressources budgétaires en moins pour s’attaquer à la pauvreté, l’éducation, la santé…

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Si la guerre entre la Russie et l’Ukraine se déroule loin du continent africain, elle pourrait engendrer des conséquences lourdes pour de nombreuses économies. À très court terme, elle va mettre à mal les efforts entrepris par les gouvernements pour ralentir l’inflation ou plutôt va nécessiter des efforts budgétaires plus conséquents alors que les marges de manœuvre sont bien étroites.



 



Les prix à la consommation



L’offensive russe en Ukraine a embrasé les cours du blé, les deux pays pesant environ 30% de la production mondiale. Dans les pays du Maghreb en particulier, une incidence sur le prix du pain serait potentiellement explosive. Le prix du pain constitue un facteur de stabilité politique et a été l’un des déclencheurs du printemps arabe en 2011, en pleine flambée des prix des denrées alimentaires. Les nouvelles manifestations contre la hausse des prix des denrées alimentaires rappellent donc de mauvais souvenirs aux autorités. 



Le conflit russo-ukrainien a par ailleurs ramené les cours du pétrole un peu plus près de la barre des 100 dollars le baril. Cela aura des répercussions sur les prix du carburant à la pompe, des transports et biens d’autres produits. Par contre, la hausse du pétrole devrait soutenir les finances des pays producteurs du continent mais, il y a plus de perdant d’un prix du baril élevé que de gagnants. Les économies font en réalité face à une double menace. Au-delà de la pression qu’exerce l’accélération des prix à la consommation sur le budget des États, une autre menace émanera de la remontée des taux d’intérêt. La fin de l’argent bon marché se traduira pour les États les plus endettés par un alourdissement du service de la dette et donc des ressources en moins pour s’attaquer à la pauvreté, l’éducation, la santé…



Par ailleurs, l’invasion russe bouleverse les projets de nombreux étudiants. Le pays constitue une destination de choix pour de nombreux étudiants notamment en médecine en raison des frais de scolarité abordables. 


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