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La France et ses partenaires retirent leurs forces du Mali

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La France, avec ses partenaires européens et internationaux, a annoncé ce jeudi 17 février la fin de son opération militaire anti-extrémiste de neuf ans au Mali, sur fond de tensions croissantes avec la junte militaire du pays. «En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes, le Canada et les États européens opérant aux côtés de l’opération Barkhane et au sein de la Task Force Takuba estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d’entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires respectifs dédiés à ces opérations», précise un communiqué commun publié par l’Élysée.




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La décision a été prise à l’issue d’un dîner organisé mercredi à l’Élysée avec des dirigeants de pays africains, de pays actifs dans la région du Sahel et des représentants de l’Union européenne (UE). Le communiqué indique que la France et ses partenaires «poursuivront leur action commune contre le terrorisme dans la région du Sahel, notamment au Niger et dans le golfe de Guinée» et définiront une nouvelle stratégie pour la région d’ici juin 2022.



Il faut préciser que ce retrait du Mali marque un revers majeur pour Paris, qui a multiplié les efforts ces dernières années pour éradiquer les groupes terroristes actifs dans le Sahel. Environ 3.500 soldats français se trouvent actuellement au Mali et plus de 4.000 sont déployés dans la région, selon l’Élysée. La France est présente au Sahel depuis 2013, lorsque le président de l’époque, François Hollande, a décidé de mobiliser des troupes d’abord au Mali, puis dans la région sahélienne, notamment au Burkina Faso, au Tchad, en Mauritanie et au Niger pour lutter contre le terrorisme.




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En près de dix ans, quelque 53 soldats français ont été tués au Sahel, dont 48 au Mali. Les forces militaires de l’hexagone sont désormais également confrontées à des soldats mercenaires du groupe russe Wagner. La situation au Mali s’est aggravée ces dernières semaines après que le gouvernement a expulsé l’ambassadeur français et que des milliers de Maliens sont descendus dans les rues de la capitale Bamako pour célébrer cette décision et protester contre la présence française dans le pays. De plus, la junte militaire malienne est revenue sur ses engagements précédents concernant la tenue d’élections et le rétablissement d’un régime civil à la suite d’un coup d’État en août 2020 contre le président élu Ibrahim Boubacar Keïta.



Enfin, le président français Emmanuel Macron a avancé : «nous ne pouvons pas rester engagés militairement aux côtés d’autorités de fait dont nous ne partageons ni la stratégie ni les objectifs cachés. C’est la situation à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui au Mali. La lutte contre le terrorisme ne peut pas tout justifier, elle ne doit pas, sous prétexte d’être une priorité absolue, se transformer en exercice de conservation indéfinie du pouvoir».




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