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La Cédéao dénonce la «tentative de coup d’État» au Burkina Faso

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Le président du Burkina, Faso Roch Marc Christian Kaboré, a disparu depuis que des coups de feu ont éclaté ce dimanche dans des camps militaires, lorsque les soldats ont réclamé davantage de soutien dans leur lutte contre le terrorisme. Malgré ces affrontements violents, le gouvernement a nié que l’armée avait pris le pouvoir. 



Les violences se sont poursuivies jusqu’à ce lundi matin près de la résidence présidentielle dans la capitale Ouagadougou. Quatre sources sécuritaires et un diplomate ont annoncé à la presse que Kaboré a été détenu par des soldats mutinés dans un camp militaire. Cependant, deux autres sources sécuritaires, dont un proche de président, ont assuré qu’il a été emmené dans un endroit sécurisé.



De son côté, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a indiqué qu’elle suit avec une grande préoccupation l’évolution de la situation politique et sécuritaire au Burkina Faso, «caractérisée depuis dimanche 23 janvier par une tentative de coup d’État». Dans un communiqué, l’organisation africaine a précisé qu’elle «condamne cet acte extrêmement grave» et qu’«elle tient les militaires pour responsables de la sécurité physique du président Roch Marc Christian Kaboré».



L’ambassade de France à Ouagadougou a appelé pour sa part les ressortissants français au Burkina Faso de ne pas quitter leurs domiciles et d’éviter de sortir durant les prochains jours. «La situation reste assez confuse», a-t-elle déclaré, ajoutant que deux vols Air France prévus lundi soir ont été annulés et que les écoles françaises dans le pays resteront fermées le lundi 24 et le mardi 25 janvier.



Pour rappel, Kaboré a été confronté ces derniers mois à un mouvement de protestation massif, en raison de la frustration croissante de sa population à la suite de la multiplication des attaques terroristes dans le pays, dont certaines ont été revendiquées par Daech et Al-Qaïda. Les troubles au Burkina Faso interviennent en plus après des putschs militaires réussis au cours des 18 derniers mois au Mali et en Guinée, où l’armée a destitué le président Alpha Condé en septembre dernier. L’armée a également pris le pouvoir au Tchad l’année dernière après la mort au combat du président Idriss Deby.


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