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Tigré : l’ONU veut une enquête sur les violations de droits humains

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L’ONU a donné vendredi son feu vert à un mécanisme international d’enquête sur les exactions commises depuis un an en Ethiopie. Une résolution en ce sens a été adoptée dans ce sens à l’issue d’une session spéciale du Conseil des droits de l’Homme (CDH) consacrée, à la demande de l’Union européenne, à « la situation grave des droits de l’Homme en Ethiopie ».



La réaction d’Addis Abeba ne s’est pas fait attendre. Pour l’ambassadeur éthiopien Zenebe Kebede auprès de l’ONU à Genève, le multilatéralisme a «une fois de plus été pris en otage par une mentalité néocolonialiste».



«Les accusations portées contre mon pays ne sont pas fondées», a-t-il affirmé, en assurant que la décision prise allait «exacerber la situation sur le terrain».



«L’Ethiopie est prise pour cible et montrée du doigt au Conseil des droits de l’Homme pour avoir défendu un gouvernement démocratiquement élu, la paix et l’avenir de son peuple», a-t-il ajouté.



Les pays africains, par la voix du représentant du Cameroun, l’ambassadeur Salomon Eheth, avaient apporté leur soutien à l’Ethiopie, en expliquant qu’un tel mécanisme d’enquête «est contreproductif et susceptible d’exacerber les tensions».



Les violations suspectées concernent la guerre qui a éclaté en novembre 2020 après que le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé l’armée au Tigré en novembre 2020 afin d’en destituer les autorités locales, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui défiaient son autorité et qu’il accusait d’avoir attaqué des bases militaires.


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