Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / La croissance africaine sous pression !

La croissance africaine sous pression !

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

Les perspectives pour les pays à faibles revenus se sont considérablement assombries, a estimé Gita Gopinath, l’économiste en chef du FMI. L’Afrique subsaharienne enregistrera une croissance de 3,7% cette année contre une moyenne mondiale de 5,9% selon les nouvelles prévisions du Fonds. Ce résultat va creuser l’écart par rapport aux pays avancés. En dehors de la crise sanitaire, le continent reste exposé à plusieurs autres menaces.

Temps de lecture : 3 minutes

Alors que l’économie mondiale devrait se redresser de 5,9% en 2021 puis 4,9% en 2022, l’Afrique subsaharienne enregistrera une croissance de 3,7% cette année et 3,8% la suivante, selon le FMI. Ce résultat va creuser l’écart par rapport aux pays avancés, et ce dans un contexte d’incertitude croissante concernant l’apparition de nouveaux variants et l’évolution des conditions financières, a soutenu Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI à l’issue d’une réunion avec des ministres des Finances africains.




Écouter Omicron : la croissance mondiale est-elle menacée ?




 



Des perspectives assombries



«La pandémie n’est terminée nulle part tant qu’elle n’est pas achevée partout», a prévenu la semaine dernière Gita Gopinath, l’économiste en chef du Fonds. Pour elle, «les perspectives pour les pays à faibles revenus se sont considérablement assombries». Dans ces territoires, la réticence à la vaccination est élevée, ce qui repousse loin un retour à la « normale ».



Environ 58% de la population des économies avancées a été entièrement vaccinée contre 36% dans les économies émergentes et seulement 5% dans les pays pauvres. Le faible taux de vaccination dans les deux dernières catégories de pays expose certains d’entre eux à un isolement, comme ce fut le cas de l’Afrique du Sud et plusieurs autres pays d’Afrique australe suite à la découverte du variant omicron. «Les pays africains doivent continuer d’accorder la priorité à des mesures essentielles permettant de surmonter la crise sanitaire en cours et à des programmes d’aide sociale en faveur des couches vulnérables de la population», estime la directrice générale du FMI.




Lire aussi FMI : l’accès inégal aux vaccins creuse les inégalités économiques




La récente allocation de DTS aux pays membres du FMI a permis aux plus vulnérables de faire face aux conséquences de la crise. Dans le même temps, le Fonds reconnaît «qu’il est essentiel que les pays africains aient plus de voix au chapitre concernant les enjeux qui les touchent, afin de s’assurer que les initiatives internationales visant à leur prêter main forte soient aussi efficaces que possible».



En dehors de la crise sanitaire, le continent reste exposé à plusieurs autres menaces. La situation en Ethiopie constitue un facteur d’instabilité régionale tout comme l’avancée de la violence jihadiste vers les pays du Golfe de Guinée. L’attaque survenue récemment au Bénin en est la preuve. La sécurité dans la région de l’Afrique de l’Ouest reste un défi urgent pour les gouvernements. 


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Variole du singe

Variole du singe : l’OMS plaide pour le soutien des pays africains

«Nous comptons aujourd’hui plus de 550 cas confirmés dans 30 pays répartis …

En Tunisie, l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), le plus puissant syndicat du pays, a annoncé une grève nationale du secteur public à partir du 16 juin.

Tunisie : grève nationale du secteur public à partir du 16 juin

En Tunisie, l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), le plus pui…

Corne d’Afrique : exacerbation du risque de famine

Corne d’Afrique : exacerbation du risque de famine

Le risque de famine en Éthiopie, au Kenya et en Somalie empire avec la pers…

Tchad : une centaine de morts lors d’affrontements entre chercheurs d’or

Tchad : une centaine de morts lors d’affrontements entre chercheurs d’or

Une centaine de personnes ont trouvé la mort il y a une semaine lors d’affr…

Le chef des armées soudanaises, Abdel-Fattah Burhan, a levé, dimanche 29 mai, l’état d’urgence imposé au pays à la suite du coup d’État qu’il a dirigé en octobre dernier. Cette décision est intervenue quelques heures après que le Conseil de sécurité et de défense, l’organe suprême de sécurité du Soudan, a recommandé la fin de cette mesure. Il a également appelé à la libération des détenus. Ces recommandations visent à faciliter le dialogue entre l’armée et le mouvement pro-démocratique. Plus tôt dans la journée du dimanche, l’envoyé des Nations Unies pour le Soudan, Volker Perthes, a exhorté les dirigeants du pays à lever l’état d’urgence. Il a aussi déploré le meurtre de deux personnes lors de la répression des manifestants pro-démocratie du samedi 28 mai.

Soudan : le général al-Burhan lève l’état d’urgence

Le chef des armées soudanaises, Abdel-Fattah al-Burhan, a levé, dimanche 29…

Agriculteur africain

Économies africaines : la lourde facture des crises successives et du changement climatique

Les ministres des finances et les banquiers centraux africains sont reparti…