L’Afrique attend les laboratoires sur le combat contre le paludisme
Grands gagnants de la course au vaccin contre la Covid, l’américain Pfizer (allié avec BioNTech) vient de frapper un nouveau coup avec sa pilule anti-Covid jugée efficace à 89% contre les formes graves de la maladie. Si la vaccination contre le coronavirus piétine en Afrique, à l’exception de quelques rares pays, ces grands laboratoires nourrissent d’autres espoirs sur le continent, principalement dans la lutte contre le paludisme.
Relancer la course à la recherche
La grande majorité des décès dus au paludisme se trouve en Afrique subsaharienne. Il tue plus de 260.000 enfants âgés de moins de cinq ans chaque année sur le continent alors que l’OMS a comptabilisé 409.000 décès dans le monde en 2019. Début octobre, l’organisation a approuvé une large utilisation du vaccin RTS,S chez les enfants en Afrique subsaharienne et dans d’autres régions où la transmission du paludisme est modérée ou élevée. Un programme pilote de vaccin antipaludique en cours au Ghana, au Kenya et au Malawi depuis début 2019, a déjà touché près de 800.000 enfants.
Fabriqué par GlaxoSmithKline, le vaccin RTS,S (Mosquirix) est administré en quatre doses aux enfants âgés de 5 à 17 mois. Son efficacité est d’environ 40% contre le développement du paludisme et de 30% contre les formes sévères. Même avec une efficacité largement en dessous des exigences, l’Organisation mondiale de la santé approuve ce vaccin avec l’espoir de relancer la course à la recherche. Un vaccin contre le paludisme efficace à 75 % est à l’essai au Burkina Faso.
En juillet dernier, le laboratoire allemand BioNTech a indiqué vouloir appliquer la technologie prometteuse de l’ARN messager, utilisée pour son vaccin pionnier contre la Covid-19 avec Pfizer, au paludisme en lançant l’an prochain des essais pour un vaccin.