Coup d’État au Soudan : les protestations se poursuivent
Des milliers de manifestants hantent ce mardi 26 octobre les rues du Soudan pour dénoncer le nouveau coup d’État des forces armées du pays. En chantant et en brandissant des drapeaux, ils ont bloqué des routes dans la capitale Khartoum et dans tout le pays. Lundi, le général Abdel Fattah Burhan a dissous le régime civil, arrêté les dirigeants politiques et décrété l’état d’urgence. Il a par la suite ordonné aux militaires d’ouvrir le feu sur la foule de militants, dont 10 auraient été tués lors de ces affrontements.
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Les hommes de Burhan ont arrêté plusieurs organisateurs des manifestations. L’aéroport de la ville a été fermé et les vols internationaux ont été suspendus. L’internet et la plupart des lignes téléphoniques ont également été coupés. Le personnel de la Banque centrale a fait grève et, dans tout le pays, les médecins refusent de travailler dans les hôpitaux militaires, sauf en cas d’urgence.
Ce nouveau coup d’État a également suscité une condamnation mondiale. Le Conseil de sécurité des Nations Unies compte d’ailleurs se réunir ce mardi pour discuter de cette crise. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a de son côté déclaré que les actions de l’armée «sont une trahison de la révolution pacifique du Soudan». Et d’ajouter que son pays a interrompu une aide de 700 millions de dollars destinée au pays africain.