Algérie : au moins 69 morts dans les incendies
Le bilan des incendies de forêts est passé à au moins 69 morts pour la plupart dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a rapporté mercredi la télévision nationale algérienne. En plus de la canicule, les autorités soupçonnent l’implication de « pyromanes » dans ces feux notamment en Kabylie.
Les incendies, qui ont débuté lundi soir ont obligé les citoyens à quitter leurs maisons à Tizi-Ouzou et Sétif. Des milliers d’hectares de forêts sont partis en fumée. Des vents propagent les feux et compliquent la tâche des secouristes dont 14 militaires ont été brûlés à différents degrés. 12 militaires sont également hospitalisés dans un état critique.
Des images impressionnantes des incendies circulent sur les réseaux sociaux montrant l’énorme brasier et la détresse de la population face à cette catastrophe.
«Cinquante départs de feu en même temps, c’est impossible. Ces incendies sont d’origine criminelle», a affirmé le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, qui s’est rendu accompagné d’une délégation ministérielle à Tizi-Ouzou, l’une des villes les plus peuplées de la région.
Les villes de Bouira, Sétif, Khenchela, Guelma, Bejaïa, Bordj Bou Arreridj, Boumerdès, Tiaret, Médéa, Tébessa, Blida et Skikda sont touchées, a indiqué sur Twitter la direction générale de la protection civile.
La radio publique algérienne a annoncé l’arrestation de trois « pyromanes » à Médéa (nord) où un incendie s’est aussi déclaré. Un quatrième a été arrêté à Annaba, selon l’APS.
Face à cette situation critique, un groupe de « militants démocrates en Algérie et à l’étranger » a publié un communiqué demandant aux autorités de prendre toutes leurs responsabilités et d’appeler à une aide internationale, dans les meilleurs délais, afin d’éviter une catastrophe tant humaine qu’écologique.
«Seule la voie aérienne usant de matériels lourds, tels que les Canadairs, entre autres, est en mesure de circonscrire les feux et les incendies», plaide ce groupe.
Le président Abdelmajid Tebboune a décrété un deuil national de trois jours à partir de jeudi et la suspension de toutes les activités officielles.