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Commerce extérieur : un rebond et un tournant avec la Zlecaf

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À la sortie d’une année 2019 perturbée par les tensions commerciales et le ralentissement économique, le commerce mondial a pris de plein fouet la crise du coronavirus. Les exportations mondiales ont décroché de 8% et celles de l’Afrique ont baissé dans les mêmes proportions. La baisse de la demande s’accompagne d’un effondrement des cours des matières premières, surtout du pétrole. La baisse des exportations de services a été plus spectaculaire : -34% contre -20% en moyenne mondiale. L’OMC prévoit un rebond de 8,1% des exportations africaines sous l’hypothèse d’une reprise des dépenses de voyages qui renforcerait la demande de pétrole. Par ailleurs, la Zlecaf devrait contribuer à remédier à la pauvreté des échanges intra-africains, les exportations africaines étant fortement dépendante du reste du monde.

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Plombé par les tensions commerciales et le ralentissement de la croissance économique, le commerce mondial de marchandises avait stagné en volume (-0,1%) et baissé de 3% en valeur en 2019 avant de prendre en pleine figure la crise du coronavirus. Cette année-là, les exportations africaines avaient reculé de près de 4% à 470 milliards de dollars. Elles ont diminué de 8,1% en 2020, dans la moyenne mondiale (-8%). Les perturbations occasionnées par la crise sanitaire et économique ont entraîné un effondrement des cours de plusieurs matières premières dont celui du pétrole, l’un des principaux produits exportés par les pays africains. En moyenne, le cours du baril de Brent a décroché de 34% en 2020 à 42 dollars affectant le Nigéria, l’Algérie et l’Angola principaux producteurs de pétrole du continent. Les pays comme l’Afrique du Sud et la République Démocratique du Congo dont les sous-sols sont riches en ressources naturelles, eux, sont touchés par le repli des prix des métaux notamment. Ils ont fortement décliné au printemps 2020 avant de rebondir avec la reprise de l’activité industrielle.



Du côté des services, la baisse du commerce a été plus spectaculaire du fait des restrictions sur la mobilité un peu partout dans le monde et le plongeon des activités touristiques. Les exportations de services se sont effondrées de 34% à environ 100 milliards de dollars contre une moyenne mondiale de 20% (4.984 milliards de dollars). L’Afrique représente moins de 2% des échanges mondiaux de services contre près de 2,5% en 2010. Les transports et les voyages représentent l’essentiel des exportations de services du continent. Les pays d’Afrique du Nord concentrent au moins 1/3 de ces exportations devant les économies d’Afrique de l’Est et de l’Ouest représentant moins de 20% chacune.



Les organismes internationaux émettent quelques réserves sur les chiffres du commerce extérieur africain en raison des incertitudes sur la qualité des statistiques en particulier du commerce intra-africain. La fausse facturation dans le commerce international de l’Afrique représenterait, selon diverses estimations, un montant annuel de 30 à 52 milliards de dollars, rapporte le CNUCED.



Après le choc pandémique, l’OMC prévoit un rebond de 8,1% des exportations africaines sous l’hypothèse d’une reprise des dépenses de voyages qui renforcerait la demande de pétrole. Par ailleurs, l’Afrique dépend très fortement du reste du monde pour ses exportations, pas moins de 80% de ses ventes étant réalisées hors du continent. Cela en fait la région la moins intégrée du monde juste devant l’Océanie. La Zlecaf devrait contribuer à remédier à la pauvreté des échanges entre les pays du continent. En éliminant les barrières tarifaires, le marché unique devrait permettre de relever de plus de 50% le commerce intra-africain.


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