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L’accélération des contaminations compromet la reprise

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Avec 25% de la population totalement vaccinés (2 doses), le Maroc est une exception en Afrique. Les autres grandes économies africaines sont encore à la traîne (moins d’1% de la population totalement vacciné). Cette situation s’explique en partie par la mainmise d’une poignée de pays sur les vaccins. Elle révèle aussi les fragilités du continent. Les nouveaux rebondissements sur le plan sanitaire sont de mesure à remettre en cause la robustesse de la reprise, la prévision d’un rebond de 3,2% du PIB du continent n’intégrant pas une nouvelle vague de contamination.

Avec plus de 10 millions de personnes vaccinées dont 9,2 millions (25% de la population) ayant reçu deux doses, le Maroc est une exception sur le continent en matière de vaccination contre le coronavirus. Les autres grandes économies du continent sont encore à la traîne. Moins de 1% des Egyptiens, des Sud-africains ou encore des Nigérians sont totalement vaccinés, selon les compilations de l’Université John Hopkins.



 



Un problème de répartition des vaccins



Alors que les infections se multiplient et que les craintes d’une nouvelle vague de contamination se propagent, l’inégalité d’accès aux vaccins est décriée au plus haut niveau, notamment à l’OMS. «Un petit groupe de pays qui fabriquent et achètent la majorité des vaccins dans le monde contrôle le sort du reste du monde», fustige Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. Même avec un taux de vaccination élevé, aucun pays ne doit s’estimer à l’abri tant que le virus et ses variants continuent à se propager ailleurs, a-t-il prévenu. Les pays du G7 se sont engagés à fournir 1 milliard de doses aux pays pauvres dont la moitié par les États-Unis. Un total de 200 millions de doses seront livrées en 2021 et le reliquat avant juin 2022.



 



Reprendre la main sur la relance



Mais, le continent ne peut pas se résoudre à attendre l’aide étrangère. «L’Afrique ne devrait pas mendier des vaccins. Elle devrait en produire», a exhorté Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement quelques jours avant les Assemblées annuelles 2021 du Groupe de la Banque (23-25 juin). En attendant, «il faut donner des incitations aux compagnies fabriquant des vaccins afin qu’elles s’implantent en Afrique et produisent sur place. Ensuite, nous voulons soutenir les compagnies pharmaceutiques locales pour augmenter leurs capacités et leur permettre de produire elles aussi des vaccins», à confier au Monde Afrique, Akinwumi Adesina.



La paralysie de l’activité provoquée par la pandémie du coronavirus a propulsé la croissance africaine en territoire négatif pour la première fois en vingt-cinq ans. Les nouveaux rebondissements sur le plan sanitaire sont de mesure à remettre en cause la robustesse de la reprise, la prévision d’un rebond de 3,2% du PIB du continent n’intégrant pas une nouvelle vague de contamination. 


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